Poeme : Dernière Réplique
Dernière Réplique
Crâneur à cause de ce qui est dans ce crâne,
Qui s’escrime à confectionner des chroniques.
La remontada rentabilisa mes insomnies qui me magnent,
Plutôt à astiquer qu’à biffer ce que je fabrique.
Tous les magnanimes ont une fin,
Selon les fossoyeurs. Pas avant un baisemain !
Ma penne parlementa pour une issue :
« Affété comme tu es, maintenant chenu,
Tu voudrais m’interner dans ton tiroir ?
Gabarit à se faire des coliques, quel bobard !
Obtempérerai-je à un baroudeur plus lettré ?
Donc le cadet de la sapience va abdiquer ? »
Décidément, à ma quinte tu n’y comprends rien.
Il est exact que j’ai peur de rimailler sur la ramette,
D’autant que ma confabulation n’est plus au moulin.
Ta houppe m’assista assez, c’est l’heure de la retraite.
Qui s’escrime à confectionner des chroniques.
La remontada rentabilisa mes insomnies qui me magnent,
Plutôt à astiquer qu’à biffer ce que je fabrique.
Tous les magnanimes ont une fin,
Selon les fossoyeurs. Pas avant un baisemain !
Ma penne parlementa pour une issue :
« Affété comme tu es, maintenant chenu,
Tu voudrais m’interner dans ton tiroir ?
Gabarit à se faire des coliques, quel bobard !
Obtempérerai-je à un baroudeur plus lettré ?
Donc le cadet de la sapience va abdiquer ? »
Décidément, à ma quinte tu n’y comprends rien.
Il est exact que j’ai peur de rimailler sur la ramette,
D’autant que ma confabulation n’est plus au moulin.
Ta houppe m’assista assez, c’est l’heure de la retraite.
Hassan Hyjazi
PostScriptum
Au sens figuré, « gabarit à se faire des coliques » renvoie à un double sens : il désigne à la fois le poète (dans sa stature et son tempérament) et son style, un modèle si pénible et affecté qu’il provoque un tourment intérieur, presque indigeste. L’ironie de « bobard » souligne que ce gabarit n’est pas seulement éprouvant, mais aussi absurde.
« Quinte » signifie ici un caprice, une bizarrerie, un accès de mauvaise humeur qui prend tout d’un coup ; la définition de ce mot vieilli ne se trouve pas dans tous les dictionnaires malheureusement.
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Poème en Phonétique
kʁanœʁ a kozə də sə ki ε dɑ̃ sə kʁanə,
ki sεskʁimə a kɔ̃fεksjɔne dε kʁɔnik.
la ʁəmɔ̃tada ʁɑ̃tabiliza mεz- ɛ̃sɔmni ki mə maɲe,
plyto a astike ka bife sə kə ʒə fabʁikə.
tus lε maɲaniməz- ɔ̃ ynə fɛ̃,
səlɔ̃ lε fɔswajœʁ. pa avɑ̃ œ̃ bεsəmɛ̃ !
ma pεnə paʁləmɑ̃ta puʁ ynə isɥ :
« afete kɔmə ty ε, mɛ̃tənɑ̃ ʃəny,
ty vudʁε mɛ̃tεʁne dɑ̃ tɔ̃ tiʁwaʁ ?
ɡabaʁi a sə fεʁə dε kɔlik, kεl bɔbaʁ !
ɔptɑ̃peʁəʁε ʒə a œ̃ baʁudœʁ plys lεtʁe ?
dɔ̃k lə kadε də la sapjɑ̃sə va abdike ? »
desidemɑ̃, a ma kɛ̃tə ty ni kɔ̃pʁɑ̃ ʁjɛ̃.
il εt- εɡzakt kə ʒε pœʁ də ʁimaje syʁ la ʁamεtə,
dotɑ̃ kə ma kɔ̃fabylasjɔ̃ nε plysz- o mulɛ̃.
ta upə masista ase, sε lœʁ də la ʁətʁεtə.
ki sεskʁimə a kɔ̃fεksjɔne dε kʁɔnik.
la ʁəmɔ̃tada ʁɑ̃tabiliza mεz- ɛ̃sɔmni ki mə maɲe,
plyto a astike ka bife sə kə ʒə fabʁikə.
tus lε maɲaniməz- ɔ̃ ynə fɛ̃,
səlɔ̃ lε fɔswajœʁ. pa avɑ̃ œ̃ bεsəmɛ̃ !
ma pεnə paʁləmɑ̃ta puʁ ynə isɥ :
« afete kɔmə ty ε, mɛ̃tənɑ̃ ʃəny,
ty vudʁε mɛ̃tεʁne dɑ̃ tɔ̃ tiʁwaʁ ?
ɡabaʁi a sə fεʁə dε kɔlik, kεl bɔbaʁ !
ɔptɑ̃peʁəʁε ʒə a œ̃ baʁudœʁ plys lεtʁe ?
dɔ̃k lə kadε də la sapjɑ̃sə va abdike ? »
desidemɑ̃, a ma kɛ̃tə ty ni kɔ̃pʁɑ̃ ʁjɛ̃.
il εt- εɡzakt kə ʒε pœʁ də ʁimaje syʁ la ʁamεtə,
dotɑ̃ kə ma kɔ̃fabylasjɔ̃ nε plysz- o mulɛ̃.
ta upə masista ase, sε lœʁ də la ʁətʁεtə.