Univers de poésie d'un auteur

Texte:Le Nabab

Le Texte

Un prince chinois au capital plantureux, héritier de papa, mania des affaires, voulait continuer le business familial après sa chute. Son père, avancé en âge, qui lui avait tout appris du monde qui bahute jusqu’à ses dangers, pris la peine, entre deux réunions, de l’inculquer ses bonnes valeurs et vertus. Voulant se voir grand-père, il encouragea son tigre à avoir lui aussi de fiers petits coqs, pour les porter dans ses bras, les recouvrir de glaces et bonbons avant l’exil pour l’au-delà. C’est à la saison de la pivoine que ce sugar boy borda cette femme. Préjugeait-il que la fille paraderait monogame ? L’aigrefine voulait ses modiques millions au détriment de son cœur brut. Le pendentif d’un patient antérieur s’ajustait à son col. Le but fut d’escroquer ce successeur, le béjaune ne conjecturera rien du vol. Dans sa comédie, elle s’ingéniait à dégoter le sésame pour le cénacle. Se solacier dans son boudoir revient à se faire miroiter ! En effet, la sybarite l’infatuait de son velouté, parce qu’elle a un de ces portraits à percher au musée ! Mais du micmac de la racli il se mécompte. Nullement préparer à sa frasque qui pop-up et l’assote. Las, ses yeux se sont malencontreusement posés sur une matérialiste, produit de la société, issue d’un village cultivateur de riz en montagne, sans qu’elle en ait le pagne… Quel lotus chatoyant en ce marais boueux ! Il était sexuellement affriolé par une fille de Scapin, et elle n’avait d’yeux que pour sa chevalière en aigue-marine, cadeau de sa défunte mère. Elle en recevra, de cette nouille novice, une similaire dans le mois suivant l’entrevue. La magnitude de sa mignardise dépassait la moyenne des barbons. Façonnée pour engendrer un hoir à l’appréciation du soupireur. C’était véritablement une ambre, miel de cristal impérissable, endimanchée. Le père du nabab, mandarin et parangon de la luxuriance, ne trouvait rien d’anormal à ce filoutage. Paradoxal pour celui investi dans les malversations et le marchandage. En retrait de ça, ils eurent d’irréfragables amusements. Mais rien n’y fit : l’union friable se délita. Et le camouflet, compris hors délai, raviva ses humeurs les plus acerbes ! Sans relever que sa dot équivalait à la rançon d’une pie à épingler. Et c’est pour déjouer la ruine qu’eux deux coupèrent les ponts. La vénale ne voulut aucun compromis, elle ne moussera donc plus avec lui. C’est alors que le désabusé écrivailla son témoignage emphatique en appendice :

Un opime bomec zieute avec ses lunettes,
La minette le découvre, d’humeur flatteuse.
Il l’interpelle avec ses dents albes : poulette !
Elle lui susurre des propos avec tartufferie.
Il s’étend dans ces blandices avec rêverie,
Elle saoule astucieusement le sensitif dandy.
Il l’entoure, tel un crabe, de sa prépotence.
Elle a une langue bifide de mystificatrice.
Il la surnommait son Odette, elle, son suisse.
Elle l’hypnotise aussi par vipérines mimiques.
Il faisait son chaud lapin sous aphrodisiaque,
Elle le bacchanalisait jusqu’à l’hébétude.
Il l’a prise parmi les courtisanes du palude.
En définitive, il n’était pas assez tranchant :
Elle le dépouilla presque, car complaisant.

Tu nous as fracturé nos deux auriculaires, fricotant un planning où je te gère, tel un devis, mais l’amour ne m’a pas rendu aveugle. Espèce de mante religieuse ! …
Partage du Texte avec vos contacts

PostScriptum

Odette est un prénom d’origine germanique qui signifie « richesse ». La pie, dans la symbolique classique, est connue pour aimer les objets brillants, qu’elle vole ou cache, elle est utilisée ici métaphoriquement pour une femme rare et cupide, à doter non pour la délier, mais pour figer son penchant au profit de son possesseur : payer le prix fort pour une beauté n’ayant plus d’âme.

Poeme de Hassan Hyjazi

Écrivain Hassan Hyjazi

Hassan Hyjazi a publié sur le site 299 écrits. Hassan Hyjazi est membre du site depuis l'année 2020.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Le Nababœ̃ pʁɛ̃sə ʃinwaz- o kapital plɑ̃tyʁø, eʁitje də papa, manja dεz- afεʁə, vulε kɔ̃tinɥe lə byzinεs familjal apʁε sa ʃytə. sɔ̃ pεʁə, avɑ̃se ɑ̃n- aʒə, ki lɥi avε tut- apʁi dy mɔ̃də ki baytə ʒyska sε dɑ̃ʒe, pʁi la pεnə, ɑ̃tʁə dø ʁeynjɔ̃, də lɛ̃kylke sε bɔnə valœʁz- e vεʁtys. vulɑ̃ sə vwaʁ ɡʁɑ̃ pεʁə, il ɑ̃kuʁaʒa sɔ̃ tiɡʁə a avwaʁ lɥi osi də fje pəti kɔk, puʁ lε pɔʁte dɑ̃ sε bʁa, lε ʁəkuvʁiʁ də ɡlasəz- e bɔ̃bɔ̃z- avɑ̃ lεɡzil puʁ lo dəla. sεt- a la sεzɔ̃ də la pivwanə kə sə syɡaʁ bwa bɔʁda sεtə famə. pʁeʒyʒε til kə la fijə paʁadəʁε monoɡamə ? lεɡʁəfinə vulε sε mɔdik miljɔ̃z- o detʁime də sɔ̃ kœʁ bʁyt. lə pɑ̃dɑ̃tif dœ̃ pasjɑ̃ ɑ̃teʁjœʁ saʒystε a sɔ̃ kɔl. lə byt fy dεskʁɔke sə syksesœʁ, lə beʒonə nə kɔ̃ʒεktyʁəʁa ʁjɛ̃ dy vɔl. dɑ̃ sa kɔmedi, εllə sɛ̃ʒenjε a deɡɔte lə sezamə puʁ lə senaklə. sə sɔlasje dɑ̃ sɔ̃ budwaʁ ʁəvjɛ̃ a sə fεʁə miʁwate ! ɑ̃n- efε, la sibaʁitə lɛ̃fatɥε də sɔ̃ vəlute, paʁsə kεllə a œ̃ də sε pɔʁtʁεz- a pεʁʃe o myze ! mε dy mikmak də la ʁakli il sə mekɔ̃tə. nylmɑ̃ pʁepaʁe a sa fʁaskə ki pɔp yp e lasɔtə. las, sεz- iø sə sɔ̃ malɑ̃kɔ̃tʁøzəmɑ̃ poze syʁ ynə mateʁjalistə, pʁɔdɥi də la sɔsjete, isɥ dœ̃ vilaʒə kyltivatœʁ də ʁiz ɑ̃ mɔ̃taɲə, sɑ̃ kεllə ɑ̃n- ε lə paɲə… kεl lɔtys ʃatwajɑ̃ ɑ̃ sə maʁε buø ! il etε sεksɥεllmɑ̃ afʁjɔle paʁ ynə fijə də skapɛ̃, e εllə navε diø kə puʁ sa ʃəvaljεʁə ɑ̃n- εɡ maʁinə, kado də sa defœ̃tə mεʁə. εllə ɑ̃ ʁəsεvʁa, də sεtə nujə nɔvisə, ynə similεʁə dɑ̃ lə mwa sɥivɑ̃ lɑ̃tʁəvɥ. la maɲitydə də sa miɲaʁdizə depasε la mwajεnə dε baʁbɔ̃. fasɔne puʁ ɑ̃ʒɑ̃dʁe œ̃n- waʁ a lapʁesjasjɔ̃ dy supiʁœʁ. setε veʁitabləmɑ̃ ynə ɑ̃bʁə, mjεl də kʁistal ɛ̃peʁisablə, ɑ̃dimɑ̃ʃe. lə pεʁə dy nabab, mɑ̃daʁɛ̃ e paʁɑ̃ɡɔ̃ də la lyksyʁjɑ̃sə, nə tʁuvε ʁjɛ̃ danɔʁmal a sə filutaʒə. paʁadɔksal puʁ səlɥi ɛ̃vεsti dɑ̃ lε malvεʁsasjɔ̃z- e lə maʁʃɑ̃daʒə. ɑ̃ ʁətʁε də sa, ilz- əʁe diʁefʁaɡabləz- amyzəmɑ̃. mε ʁjɛ̃ ni fi : lynjɔ̃ fʁjablə sə delita. e lə kamuflε, kɔ̃pʁiz- ɔʁ delε, ʁaviva sεz- ymœʁ lε plysz- asεʁbə ! sɑ̃ ʁələve kə sa do ekivalε a la ʁɑ̃sɔ̃ dynə pi a epɛ̃ɡle. e sε puʁ deʒue la ʁɥinə kø dø kupεʁe lε pɔ̃. la venalə nə vuly okœ̃ kɔ̃pʁɔmi, εllə nə musəʁa dɔ̃k plysz- avεk lɥi. sεt- alɔʁ kə lə dezabyze ekʁivaja sɔ̃ temwaɲaʒə ɑ̃fatikə ɑ̃n- apɑ̃disə :

œ̃n- ɔpimə bɔmεk zjøtə avεk sε lynεtə,
la minεtə lə dekuvʁə, dymœʁ flatøzə.
il lɛ̃tεʁpεllə avεk sε dɑ̃z- albə : pulεtə !
εllə lɥi syzyʁə dε pʁɔpoz- avεk taʁtyfəʁi.
il setɑ̃ dɑ̃ sε blɑ̃disəz- avεk ʁεvəʁi,
εllə saulə astysjøzəmɑ̃ lə sɑ̃sitif dɑ̃di.
il lɑ̃tuʁə, tεl œ̃ kʁabə, də sa pʁepɔtɑ̃sə.
εllə a ynə lɑ̃ɡ bifidə də mistifikatʁisə.
il la syʁnɔmε sɔ̃n- ɔdεtə, εllə, sɔ̃ sɥisə.
εllə lipnɔtizə osi paʁ vipeʁinə mimik.
il fəzε sɔ̃ ʃo lapɛ̃ suz- afʁɔdizjakə,
εllə lə bakanalizε ʒyska lebetydə.
il la pʁizə paʁmi lε kuʁtizanə dy palydə.
ɑ̃ definitivə, il netε pa ase tʁɑ̃ʃɑ̃ :
εllə lə depuja pʁεskə, kaʁ kɔ̃plεzɑ̃.

ty nuz- a fʁaktyʁe no døz- oʁikylεʁə, fʁikɔtɑ̃ œ̃ planiŋ u ʒə tə ʒεʁə, tεl œ̃ dəvi, mε lamuʁ nə ma pa ʁɑ̃dy avøɡlə. εspεsə də mɑ̃tə ʁəliʒjøzə ! …

Historique des Modifications

21/05/2025 12:56
21/05/2025 12:51

Récompense

Coup de coeur: 0
J’aime: 0
J’aime pas: 0

Poesie sans commentaire

Commentaire poème
07/06/2025Poeme-France
En mettant un commentaire, vous pourrez exprimer sur cet écrit : votre ressenti, un encouragement, un conseil ou simplement dire que vous l'avez lu.
De plus si vous écrivez aussi sur le site, vous gagnerez des liens vers vos écrits...
Pour mettre des commentaires vous devez être membre ou poète du site. Un simple inscription suffit pour le devenir.

Texte Homme-Femme
Du 21/05/2025 12:41

L'écrit contient 572 mots qui sont répartis dans 3 strophes.