Poème:Soyons Balaises

Soyons balaises. Hum, ça sonne, ça claque, dans le vent ou au figuré, c’est un ordre plus qu’un conseil, une directive oui, voilà c’est ça. Parce que toujours, il faut être le meilleur, s’imposer… Parce qu’après tout… Vae victis !
Frappons le sol du talon, la poussière vole, le sable de l’arène, porté par le vent, le vent…
Mais où donc sont passées les douces mélopées
Que murmuraient les vents ces soirs d’été dernier ?
Gladiateur des temps jadis, ceux qui ont vécu vous saluent. Et la foudre n’est rien, quand il n’y a les vœux.
Vouloir, certes, pour être balaise, faut le vouloir. Et comme un glaive, je sens une menace, c’est celle du hasard, ce sanglier, sanglé de chance, en laquelle depuis longtemps je ne crois plus.
Oh Damoclès ! Brisons là, veux-tu ? Qu’as-tu donc fait de ces bouffons ? Eux qui savaient si bien me faire pleurer…
Ils me manquent soudain, ces beaux sentiers nocturnes
Et les rigoles, creusées par la pluie, Saturne…
Sur mon stellaire serpent, va donc eh, vantard !
Cela fait des années que j’ai perdu la barre.
Ils furent balaises, tous ces champions, mais morts aujourd’hui, ils ne s’en vantent plus. Fais, et tu seras, ou bien fais ce que voudra, ceux qui l’ont dit ne sont plus, je suis encore, c’est bien assez !
Onomatopées ah, virulentes oh, je ne me souviens plus si bien, qu’il y a ah, bon, quelques jours eh !
Bah, absurde, reste à murmurer que jamais plus, on ne soupirera.