Prose:Au Milieu Des Pâquerettes
La Prose
Des pleurs,
des sanglots irrépressibles,
prostrée contre mes peluches réconforts…
Puis virent des idées, qui s’imposèrent à moi,
insidieuses,
incontrôlables,
sans avoir aucune emprise dessus…
Peur.
Angoisses.
Peur de quoi ?
Peur de MOI.
De ces idées qui me veulent du mal,
au moment justement où je suis seule chez moi…
L’angoisse monte,
de plus en plus irrationnelle
alors que les idées prennent forme et sont de plus en plus claires, de plus en plus nettes.
Je me vois dans le jardin,
étendue au milieu des pâquerettes.
La robe est choisie,
elle est bleu en crochet fin. Elle est belle.
Je m’imagine un trait de crayon noir autour des yeux,
mes boucles d’oreilles préférées,
pieds nus dans le jardin,
sentant l’herbe fraîche sous mes pieds.
Je me fais un petit bouquet de fleurs sauvages,
Je m’allonge parmi les pâquerettes.
Les grillons chantent,
le hululement de la chouette hulotte m’apaise,
j’entends mes chevaux brouter paisiblement à quelques mètres de moi…
Les chats dorment certainement bien au chaud sur la couette.
Peut-être ronronnent-ils…
Tout est calme. , ,
Le couteau dans la main droite,
j’entaille mon poignet délicatement,
et je sens, au-delà de la douleur,
mon sang qui s’écoule lentement,
ma vie qui s’échappe,
et avec elle mes idées déprimées,
mes angoisses,
mes échecs,
mon manque de confiance,
et mes impasses trouvent enfin une issue.
La magnifique et triste chanson de Nick Cave « Where The Wild Roses Grow » me berce,
et je plonge dans un monde parallèle,
dans lequel, morte, je suis aussi belle que Kylie Minogue flottant là où poussent les roses sauvages,
Avec mon bouquet de fleurs sauvages serrée contre mon cœur…
PostScriptum
Un besoin d’exprimer un grand mal-être survenu il a deux jours, un exutoire en quelques sortes.
Ma pulsion de vie a été plus forte, j’ai appelé mon ami infirmier en psychiatrie qui travaillait de nuit, il a pu quitter son travail et m’a apaisée. Je me sentais enfin en sécurité. Protégée de moi-même.
Je remercie l’équipe des urgence de notre petit hôpital local, l’aide-soignante, l’infirmier de liaison et l’interne en psychiatrie.
Je tiens à la vie, mais ces angoisses et idées irrationnelles nous dépassent parfois. N’hésitons pas à réveiller nos amis, appeler le 15, n’importe quoi.
Faisons confiance à notre pulsion de vie.
Poète Supervagabond
Supervagabond a publié sur le site 3 écrits. Supervagabond est membre du site depuis l'année 2016.Lire le profil du poète SupervagabondSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Au Milieu Des Pâquerettes
ʒə sɑ̃ti lɑ̃ɡwasə sɛ̃sinɥe lɑ̃təmɑ̃…dε plœʁ,
dε sɑ̃ɡloz- iʁepʁesiblə,
pʁɔstʁe kɔ̃tʁə mε pəlyʃə ʁekɔ̃fɔʁ…
pɥi viʁe dεz- ide, ki sɛ̃pozεʁe a mwa,
ɛ̃sidjøzə,
ɛ̃kɔ̃tʁolablə,
sɑ̃z- avwaʁ okynə ɑ̃pʁizə dəsy…
pœʁ.
ɑ̃ɡwasə.
pœʁ də kwa ?
pœʁ də mwa.
də sεz- ide ki mə vəle dy mal,
o mɔmɑ̃ ʒystəmɑ̃ u ʒə sɥi sələ ʃe mwa…
lɑ̃ɡwasə mɔ̃tə,
də plysz- ɑ̃ plysz- iʁasjɔnεllə
alɔʁ kə lεz- ide pʁεne fɔʁmə e sɔ̃ də plysz- ɑ̃ plys klεʁə, də plysz- ɑ̃ plys nεtə.
ʒə mə vwa dɑ̃ lə ʒaʁdɛ̃,
etɑ̃dɥ o miljø dε pakəʁεtə.
la ʁɔbə ε ʃwazi,
εllə ε blø ɑ̃ kʁoʃε fɛ̃. εllə ε bεllə.
ʒə mimaʒinə œ̃ tʁε də kʁεjɔ̃ nwaʁ otuʁ dεz- iø,
mε buklə dɔʁεjə pʁefeʁe,
pje nys dɑ̃ lə ʒaʁdɛ̃,
sɑ̃tɑ̃ lεʁbə fʁεʃə su mε pje.
ʒə mə fεz- œ̃ pəti bukε də flœʁ sovaʒə,
ʒə malɔ̃ʒə paʁmi lε pakəʁεtə.
lε ɡʁijɔ̃ ʃɑ̃te,
lə ylyləmɑ̃ də la ʃuεtə ylɔtə mapεzə,
ʒɑ̃tɑ̃ mε ʃəvo bʁute pεzibləmɑ̃ a kεlk mεtʁə- də mwa…
lε ʃa dɔʁme sεʁtεnəmɑ̃ bjɛ̃ o ʃo syʁ la kuεtə.
pø tεtʁə ʁɔ̃ʁɔne til…
tut- ε kalmə. ,
lə kuto dɑ̃ la mɛ̃ dʁwatə,
ʒɑ̃tajə mɔ̃ pwaɲε delikatəmɑ̃,
e ʒə sɑ̃s, o dəla də la dulœʁ,
mɔ̃ sɑ̃ ki sekulə lɑ̃təmɑ̃,
ma vi ki seʃapə,
e avεk εllə mεz- ide depʁime,
mεz- ɑ̃ɡwasə,
mεz- eʃεk,
mɔ̃ mɑ̃kə də kɔ̃fjɑ̃sə,
e mεz- ɛ̃pasə tʁuve ɑ̃fɛ̃ ynə isɥ.
la maɲifikə e tʁistə ʃɑ̃sɔ̃ də nik kavə « wəʁə tə wild ʁozə ɡʁɔw » mə bεʁsə,
e ʒə plɔ̃ʒə dɑ̃z- œ̃ mɔ̃də paʁalεlə,
dɑ̃ ləkεl, mɔʁtə, ʒə sɥiz- osi bεllə kə kili minɔɡ flɔtɑ̃ la u puse lε ʁozə sovaʒə,
avεk mɔ̃ bukε də flœʁ sovaʒə seʁe kɔ̃tʁə mɔ̃ kœʁ…
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
Oui, je suis depuis suivie efficacement, malheureusement un effet paradoxal d’un traitement qu’on a arrêté depuis. Je suis su milieu, personne n’est à l’abri, je sais que la vie peut-être belle, je n’avais même pas de motivations réelles...
Comme tu le dis si bien "la poésie peut être aussi une amie thérapeutique", et l’écrire, poser des mots sur ce que j’ai ressenti m’a apaisé... merci 
Il faut évaquer les douleurs, la poésie peut apaiser Bon courage Manouche.
Merci pour vos commentaires et soutiens 