Poème:La Bouteille

LA BOUTEILLE
Il était une fois, un amour de bouteille et moi,
L’histoire a commencé
Par une petite soirée bien arrosée
Ensuite, j’ai pris goût à cet amour fou
La grande soif a pris place partout où je passe
Et cette jolie bouteille n’arrête pas de cligner de l’oeil
Sous l’effet de ce soyeux breuvage,
J’en ai vu de beaux paysages.
Des amis, j’en ai par milliers
Il suffit de rentrer dans un bar,
De s’accouder au comptoir
Là, réunis par le hasard de la vie
Nous sommes tous amis,
Pour un soir ou une nuit
Accrochés au bastingage du comptoir
Nous affrontons les marées sans histoire
Sans compter le tangage du langage
Sans jamais faire ombrage à un sage ! ! !
Et, si par hasard, sous nos pas le sol se dérobait,
Normal, c’est un changement de Marée
J’ai vu, un jour, dans mon assiette
Un poulet prendre la fuite,
Bien avant l’arrivée de ma fourchette
Il avait grossi, pris de telles proportions
Que mes yeux n’ont pu suivre l’évènement
Quand aux problèmes de la vie courante,
Nous les débattons, à coup de tournée tournante
Rien n’a d’importance devant notre puissance
La politique abattue à coup de marteau,
Sous nos yeux reprenait naissance
Ah, qu’il est bon, ce jus de la treille,
Comme médicament
Je n’en ai pas encore trouvé
De pareil en remplacement
Seul, ce maudit marteau piqueur
Qui refait dans ma tête, son trottoir
M’oblige à abandonner mes amis d’un soir
Les lendemains, les réveils sont douloureux
Contre la nausée, il n’ya pas mieux,
Qu’un verre ou deux
Ensuite aller retrouver mon coin au bistrot