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Poeme : « Haïti Mon Pays »



« Haïti Mon Pays »

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Haïti Mon pays
Haïti ma patrie
Haïti ma nostalgie
A cœur ouvert je te chante aujourd’hui
Cet hymne d’adoration,
Expression pour toi de mon amour.
Aujourd’hui, plus que jamais
Un cordial appel je fais
A tous tes fils de bonne volonté
Prêts à consentir les plus grands sacrifices,
A serrer les rangs et les coudes
En dépit des divergences qui nous rongent,
En vue d’une Haïti
A tous les points de vue libre et prospère,
Une Haïti à la hauteur et à la dimension
De la Première République Noire du monde.
Lève-toi mon Haïti
L’heure de ta résurrection a sonné,
Sors du tombeau de la division,
De luttes intestines pour le pouvoir,
Des attitudes patripochiste et patripiste,
De la polichinellerie, de la mesquinerie ;
Sors du tombeau à la candeur léthargique,
Lève-toi, sors de cette ambiance d’affolement nonchalant,
D’indolence de fort mauvais goût,
A la cadence d’une danse
Menée par des apprentis folkloristes,
Des zombis promenant en plein midi
A travers les édifications paradigmatiques
Qui ont orné avec tellement d’éclat
Le patrimoine de l’histoire universelle,
Et que le syncrétisme archi-culturel
Déborde chaque jour davantage
Les plus somptueuses frontières
D’un assemblage super structurellement
Fragile et d’une régulation sans composition à priori
Et une composition en décomposition sans régulation à posteori ;
Enfin sans un plan directeur,
Où la sépulture de la nuit
Et les vestiges du jour embellissent tes éparses avenues
Invitant la population à s’incomber la tâche
D’à ton égard cesser de faire montre d’écurie
Tout en leur inculquant à ceux qui ne tournent pas leur langue
Sept fois leur bouche avant sur un quelconque sujet
Te concernant de se prononcer
Et qu’au lieu de parler ne font que bavarder
Lesquels quand ils pensent jurer parjurent.
Haïti, lève-toi
L’heure où tu dois-t’organsiner,
Non pas pour l’avenir de tes fils hypothéquer
Sinon assurer et consolider et protéger a sonne,
L’heure où il était beau pour toi de mourir
Est belle et bien révolue,
Tes champs se rassasient déjà de nos sangs,
Tes terres arabes à chaque pluie vers la mer
Par des milliers d’hectare se dirigent,
Il ne nous reste presque plus d’arbre,
Nos mornes souffrent de calvitie générale,
On n’est plus cette perle
Dont toutes les Antilles s’enorgueillissaient,
Aujourd’hui tu es devenue des Antilles, la peine et la peur,
Plus personne ne te visite,
Même tes propres fils te quittent,
Plus d’un veulent dans cette situation lamentable te maintenir,
Puisque cela fait leur affaire,
Que de misérables et miséreux se sont enrichi de ta pauvreté :
Haïtiens et étranger, cons patriotes et cons citoyens,
Grandes puissances ainsi que nos soit disant pays amis,
Alors que le ventre de la majorité de tes fils
Regorge du désir et de la nécessité de manger,
Leur véritable pain n’est autre que la faim,
Toujours il la rumine,
Et jamais ne s’en rassasie.
Mais, jusqu’à quand continuerons-nous
A végéter dans cette inhumaine misère ?
On ne vit pas, on vivote !
Vivre humainement et dignement est ici un luxe,
Ce qui est des plus normaux ailleurs,
Là où les gens vivent réellement
Est pour nous quelque chose d’extraordinaire.
On est en train de payer,
Si toutefois il faut ainsi l’appeler,
Un crime qu’on nous à porter à commettre.
Un crime, pour le reste du monde odieux,
En son époque, celui de rompre les jougs de l’esclavage,
De manière trop prématurée, selon « les grands penseurs »
Avec la complicité de tes fils,
Tu en as déjà beaucoup et même trop payé,
Mais hélas, ces rapaces, ces vampires
Ils sont très loin de se contenter de la gifle
De la dette de l’indépendance.
Mais bon sang, on ne doit plus rien,
Jusqu’à quand continuerons-nous à payer
On a déjà tout donne, et ce, en maintes occasions :
Or, argent, nos sueurs, nos sangs,
Notre vigueur, nos joies, nous pleurs,
Notre fierté, notre avenir.
Maintenant, il ne nous reste presque plus rien,
On nous a presque tout ravis,
Tout est à reconstruire.
On n’est même plus capable de penser,
De rêver, de nous organiser, de nous planifier.
On ne peut même plus se permettre de projeter,
Au cas où l’on ose le faire,
On n’a même pas la garantie du court terme.
Le monde change, la technologie
Plus que jamais est à l’honneur
Et on s’accroche encore à nos pratiques archaïques et empiriques
Nous progressons en fait à reculons,
Puisque l’existence en soit est un cycle,
Et ne favorise donc rien de nouveau,
Je suis donc plus que sûr,
Un de ces jours, même après des milliards d’années,
On se rencontrera à nouveau au carrefour oblige de l’histoire,
Et la on repartira de la case de départ,
On n’aura plus besoin de messie, ni de sauveur,
Chacun prendra en main non seulement son destin
Mais également celui de la nation tout entière.
Animé de l’esprit de Dessalines on ne réécrira pas l’histoire
Mais on lui ajoutera ses pages manquantes,
Celle qu’on lui a arrachées et cachées,
Celles qui mettront à jour la nette et claire vérité,
Celles qui réellement nous feront savoir
Pourquoi existe-t-il des pays pauvres et des pays riches,
Des pays développés et des pays sous-développés,
Ainsi que des multimillionnaires
Et des gens vivant au seuil de la propreté.
L’ennemi commun il est là,
Il mange et boit avec nous,
Il se fait passer pour notre ami,
Et ainsi se déguise en ange de lumière,
Alors que c’est le diable en personne,
Voulant voler notre âme.
Ne lui facilitons plus la tâche,
Ne nous laissons pas faire.
Démasquons-le, avilissons-le,
Mettons-le à criée publique,
Qu’il ne nous trompe plus !

Pour cela,
Haïti, mon pays,
Haïti, ma patrie,
Haïti, ma nostalgie,
Que jamais tu ne l’oublie,
On ne t’a jamais fait de cadeau,
Rappelle-toi bien que dans les Luttes
Tu as vu le jour,
Dans les Luttes tu as grandi
Au prix de Luttes tu existes encore,
Non pas ces petites luttes de classes,
Ces petites luttes mesquines pour le pouvoir,
Ces luttes sans merci pour l’argent,
Mais de vraies Luttes,
Celle à travers lesquelles en conséquence
À tes maux, tu trouveras une solution durable
Afin que tu sois un :
Hommage digne de nos ancêtres
Amour de tout un peuple
Iambe qui ne peut être en élégie convertie
Terre qui, de liberté ne se rassasie
Il n’ y a pas mieux dans ce monde, Haïti.
Oui ! Il n’y a pas dans ce monde
Un meilleur lieu que toi
Mon pays, ma patrie, ma nostalgie
Mon Haïti chérie.
Comment vivre loin de ton soleil
Qui passe très rarement un jour
Sans au moins nous cligner de l’œil,
Loin de ta lune
Qui comme l’abeille dans nos champs butine,
Loin de ton ciel
Qui parsème nos cœurs d’étoiles d’amour,
Loin de ton Arc-en-ciel
A nul autre pareil,
Loin de tes montagnes hautes de dignité
D’hospitalité, d’amour, d’indulgence
De laboriosité, de charité, d’altruisme, d’humanisme ;
Loin des méandres de tes ruisseaux, de tes cours d’eau.
C’est avec joie, amour et fierté
Qu’aujourd’hui je m’incline à te chanter
Mon amour, ma folie ; ma nostalgie
En te disant :
« Mwen fou pou ou ô Haïti ! »

Camilingue@Yahoo.ca

PostScriptum

Mon rêve le plus chère c’est de voir un jour mon pays libre et prospère. Libre de ses cons, libres de ses voleurs, de ses patripoches, libres de ses faux amis. Et prospere en education, formations, distraction et developpement.


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Poème en Phonétique

uvʁə kʁoʃε slaʃ be fεʁmə kʁoʃε
ajti mɔ̃ pεi
ajti ma patʁi
ajti ma nɔstalʒi
a kœʁ uvεʁ ʒə tə ʃɑ̃tə oʒuʁdɥi
sεt imnə dadɔʁasjɔ̃,
εkspʁesjɔ̃ puʁ twa də mɔ̃n- amuʁ.
oʒuʁdɥi, plys kə ʒamε
œ̃ kɔʁdjal apεl ʒə fε
a tus tε fis də bɔnə vɔlɔ̃te
pʁεz- a kɔ̃sɑ̃tiʁ lε plys ɡʁɑ̃ sakʁifisə,
a seʁe lε ʁɑ̃ɡz- e lε kudə
ɑ̃ depi dε divεʁʒɑ̃sə ki nu ʁɔ̃ʒe,
ɑ̃ vɥ dynə-ajti
a tus lε pwɛ̃ də vɥ libʁə e pʁɔspεʁə,
ynə-ajti a la-otœʁ e a la dimɑ̃sjɔ̃
də la pʁəmjεʁə ʁepyblikə nwaʁə dy mɔ̃də.
lεvə twa mɔ̃-ajti
lœʁ də ta ʁezyʁεksjɔ̃ a sɔne,
sɔʁ dy tɔ̃bo də la divizjɔ̃,
də lytəz- ɛ̃tεstinə puʁ lə puvwaʁ,
dεz- atitydə patʁipoʃistə e patʁipistə,
də la pɔliʃinεllʁi, də la mεskinəʁi,
sɔʁ dy tɔ̃bo a la kɑ̃dœʁ letaʁʒikə,
lεvə twa, sɔʁ də sεtə ɑ̃bjɑ̃sə dafɔləmɑ̃ nɔ̃ʃalɑ̃,
dɛ̃dɔlɑ̃sə də fɔʁ movε ɡu,
a la kadɑ̃sə dynə dɑ̃sə
məne paʁ dεz- apʁɑ̃ti fɔlklɔʁistə,
dε zɔ̃bi pʁɔmənɑ̃ ɑ̃ plɛ̃ midi
a tʁavεʁ lεz- edifikasjɔ̃ paʁadiɡmatik
ki ɔ̃ ɔʁne avεk tεllmɑ̃ dekla
lə patʁimwanə də listwaʁə ynivεʁsεllə,
e kə lə sɛ̃kʁetismə aʁʃi kyltyʁεl
debɔʁdə ʃakə ʒuʁ davɑ̃taʒə
lε plys sɔ̃ptɥøzə fʁɔ̃tjεʁə
dœ̃n- asɑ̃blaʒə sype stʁyktyʁεllmɑ̃
fʁaʒilə e dynə ʁeɡylasjɔ̃ sɑ̃ kɔ̃pozisjɔ̃ a pʁjɔʁi
e ynə kɔ̃pozisjɔ̃ ɑ̃ dekɔ̃pozisjɔ̃ sɑ̃ ʁeɡylasjɔ̃ a pɔstəɔʁi,
ɑ̃fɛ̃ sɑ̃z- œ̃ plɑ̃ diʁεktœʁ,
u la sepyltyʁə də la nɥi
e lε vεstiʒə dy ʒuʁ ɑ̃bεllise tεz- epaʁsəz- avənɥ
ɛ̃vitɑ̃ la pɔpylasjɔ̃ a sɛ̃kɔ̃be la taʃə
da tɔ̃n- eɡaʁ sese də fεʁə mɔ̃tʁə dekyʁi
tut- ɑ̃ lœʁ ɛ̃kylkɑ̃ a sø ki nə tuʁne pa lœʁ lɑ̃ɡ
sεt fwa lœʁ buʃə avɑ̃ syʁ œ̃ kεlkɔ̃kə syʒε
tə kɔ̃sεʁnɑ̃ də sə pʁonɔ̃se
e ko ljø də paʁle nə fɔ̃ kə bavaʁde
lekεl kɑ̃t- il pɑ̃se ʒyʁe paʁʒyʁe.
ajti, lεvə twa
lœʁ u ty dwa tɔʁɡɑ̃zine,
nɔ̃ pa puʁ lavəniʁ də tε fisz- ipɔteke
sinɔ̃ asyʁe e kɔ̃sɔlide e pʁɔteʒe a sɔnə,
lœʁ u il etε bo puʁ twa də muʁiʁ
ε bεllə e bjɛ̃ ʁevɔlɥ,
tε ʃɑ̃ sə ʁasazje deʒa də no sɑ̃ɡ,
tε teʁəz- aʁabəz- a ʃakə plɥi vεʁ la mεʁ
paʁ dε milje dεktaʁə sə diʁiʒe,
il nə nu ʁεstə pʁεskə plys daʁbʁə,
no mɔʁnə- sufʁe də kalviti ʒeneʁalə,
ɔ̃ nε plys sεtə pεʁlə
dɔ̃ tutə lεz- ɑ̃tijə sɑ̃nɔʁɡœjisε,
oʒuʁdɥi ty ε dəvənɥ dεz- ɑ̃tijə, la pεnə e la pœʁ,
plys pεʁsɔnə nə tə vizitə,
mεmə tε pʁɔpʁə- fis tə kite,
plys dœ̃ vəle dɑ̃ sεtə sitɥasjɔ̃ lamɑ̃tablə tə mɛ̃təniʁ,
pɥiskə səla fε lœʁ afεʁə,
kə də mizeʁabləz- e mizeʁø sə sɔ̃t- ɑ̃ʁiʃi də ta povʁəte :
ajtjɛ̃z- e etʁɑ̃ʒe, kɔ̃ patʁjɔtəz- e kɔ̃ sitwajɛ̃,
ɡʁɑ̃də pɥisɑ̃səz- ɛ̃si kə no swa dizɑ̃ pεiz- ami,
alɔʁ kə lə vɑ̃tʁə də la maʒɔʁite də tε fis
ʁəɡɔʁʒə dy deziʁ e də la nesesite də mɑ̃ʒe,
lœʁ veʁitablə pɛ̃ nεt- otʁə kə la fɛ̃,
tuʒuʁz- il la ʁyminə,
e ʒamε nə sɑ̃ ʁasazi.
mε, ʒyska kɑ̃ kɔ̃tinɥəʁɔ̃ nu
a veʒete dɑ̃ sεtə inymεnə mizεʁə ?
ɔ̃ nə vit pa, ɔ̃ vivɔtə !
vivʁə ymεnəmɑ̃ e diɲəmɑ̃ εt- isi œ̃ lyksə,
sə ki ε dε plys nɔʁmoz- ajœʁ,
la u lε ʒɑ̃ vive ʁeεllmɑ̃
ε puʁ nu kεlkə ʃozə dεkstʁaɔʁdinεʁə.
ɔ̃n- εt- ɑ̃ tʁɛ̃ də pεje,
si tutəfwaz- il fo ɛ̃si lapəle,
œ̃ kʁimə kɔ̃ nuz- a pɔʁte a kɔmεtʁə.
œ̃ kʁimə, puʁ lə ʁεstə dy mɔ̃də ɔdjø,
ɑ̃ sɔ̃n- epɔkə, səlɥi də ʁɔ̃pʁə lε ʒuɡ də lεsklavaʒə,
də manjεʁə tʁo pʁematyʁe, səlɔn « ləs ɡʁɑ̃ pɑ̃səʁs »
avεk la kɔ̃plisite də tε fis,
ty ɑ̃n- a deʒa boku e mεmə tʁo pεje,
mεz- ela, sε ʁapasə, sε vɑ̃piʁə
il sɔ̃ tʁε lwɛ̃ də sə kɔ̃tɑ̃te də la ʒiflə
də la dεtə də lɛ̃depɑ̃dɑ̃sə.
mε bɔ̃ sɑ̃, ɔ̃ nə dwa plys ʁjɛ̃,
ʒyska kɑ̃ kɔ̃tinɥəʁɔ̃ nuz- a pεje
ɔ̃n- a deʒa tu dɔnə, e sə, ɑ̃ mɛ̃təz- ɔkazjɔ̃ :
ɔʁ, aʁʒe, no sɥœʁ, no sɑ̃ɡ,
nɔtʁə viɡœʁ, no ʒwa, nu plœʁ,
nɔtʁə fjεʁte, nɔtʁə avəniʁ.
mɛ̃tənɑ̃, il nə nu ʁεstə pʁεskə plys ʁjɛ̃,
ɔ̃ nuz- a pʁεskə tu ʁavi,
tut- εt- a ʁəkɔ̃stʁɥiʁə.
ɔ̃ nε mεmə plys kapablə də pɑ̃se,
də ʁεve, də nuz- ɔʁɡanize, də nu planifje.
ɔ̃ nə pø mεmə plys sə pεʁmεtʁə də pʁɔʒəte,
o ka u lɔ̃n- ozə lə fεʁə,
ɔ̃ na mεmə pa la ɡaʁɑ̃ti dy kuʁ tεʁmə.
lə mɔ̃də ʃɑ̃ʒə, la tεknɔlɔʒi
plys kə ʒamεz- εt- a lɔnœʁ
e ɔ̃ sakʁoʃə ɑ̃kɔʁə a no pʁatikz- aʁʃajkz- e ɑ̃piʁik
nu pʁɔɡʁesɔ̃z- ɑ̃ fε a ʁəkylɔ̃,
pɥiskə lεɡzistɑ̃sə ɑ̃ swa εt- œ̃ siklə,
e nə favɔʁizə dɔ̃k ʁjɛ̃ də nuvo,
ʒə sɥi dɔ̃k plys kə syʁ,
œ̃ də sε ʒuʁ, mεmə apʁε dε miljaʁd dane,
ɔ̃ sə ʁɑ̃kɔ̃tʁəʁa a nuvo o kaʁəfuʁ ɔbliʒə də listwaʁə,
e la ɔ̃ ʁəpaʁtiʁa də la kazə də depaʁ,
ɔ̃ noʁa plys bəzwɛ̃ də mesi, ni də sovœʁ,
ʃakœ̃ pʁɑ̃dʁa ɑ̃ mɛ̃ nɔ̃ sələmɑ̃ sɔ̃ dεstɛ̃
mεz- eɡaləmɑ̃ səlɥi də la nasjɔ̃ tut- ɑ̃tjεʁə.
anime də lεspʁi də desalinəz- ɔ̃ nə ʁeekʁiʁa pa listwaʁə
mεz- ɔ̃ lɥi aʒutəʁa sε paʒə mɑ̃kɑ̃tə,
sεllə kɔ̃ lɥi a aʁaʃez- e kaʃe,
sεllə ki mεtʁɔ̃ a ʒuʁ la nεtə e klεʁə veʁite,
sεllə ki ʁeεllmɑ̃ nu fəʁɔ̃ savwaʁ
puʁkwa εɡzistə til dε pεi povʁəz- e dε pεi ʁiʃə,
dε pεi devəlɔpez- e dε pεi su devəlɔpe,
ɛ̃si kə dε myltimijjɔnεʁə
e dε ʒɑ̃ vivɑ̃ o səj də la pʁɔpʁəte.
lεnəmi kɔmœ̃ il ε la,
il mɑ̃ʒə e bwa avεk nu,
il sə fε pase puʁ nɔtʁə ami,
e ɛ̃si sə deɡizə ɑ̃n- ɑ̃ʒə də lymjεʁə,
alɔʁ kə sε lə djablə ɑ̃ pεʁsɔnə,
vulɑ̃ vɔle nɔtʁə amə.
nə lɥi fasilitɔ̃ plys la taʃə,
nə nu lεsɔ̃ pa fεʁə.
demaskɔ̃ lə, avilisɔ̃ lə,
mεtɔ̃ lə a kʁje pyblikə,
kil nə nu tʁɔ̃pə plys !

puʁ səla,
ajti, mɔ̃ pεi,
ajti, ma patʁi,
ajti, ma nɔstalʒi,
kə ʒamε ty nə lubli,
ɔ̃ nə ta ʒamε fε də kado,
ʁapεllə twa bjɛ̃ kə dɑ̃ lε lytə
ty a vy lə ʒuʁ,
dɑ̃ lε lytə ty a ɡʁɑ̃di
o pʁi də lytə ty εɡzistəz- ɑ̃kɔʁə,
nɔ̃ pa sε pətitə lytə də klasə,
sε pətitə lytə mεskinə puʁ lə puvwaʁ,
sε lytə sɑ̃ mεʁsi puʁ laʁʒe,
mε də vʁε lytə,
sεllə a tʁavεʁ lekεlləz- ɑ̃ kɔ̃sekɑ̃sə
a tε mo, ty tʁuvəʁaz- ynə sɔlysjɔ̃ dyʁablə
afɛ̃ kə ty swaz- œ̃ :
ɔmaʒə diɲə də noz- ɑ̃sεtʁə
amuʁ də tut- œ̃ pəplə
jɑ̃bə ki nə pø εtʁə ɑ̃n- eleʒi kɔ̃vεʁti
teʁə ki, də libεʁte nə sə ʁasazi
il ni a pa mjø dɑ̃ sə mɔ̃də, ajti.
ui ! il ni a pa dɑ̃ sə mɔ̃də
œ̃ mεjœʁ ljø kə twa
mɔ̃ pεi, ma patʁi, ma nɔstalʒi
mɔ̃-ajti ʃeʁi.
kɔmɑ̃ vivʁə lwɛ̃ də tɔ̃ sɔlεj
ki pasə tʁε ʁaʁəmɑ̃ œ̃ ʒuʁ
sɑ̃z- o mwɛ̃ nu kliɲe də lœj,
lwɛ̃ də ta lynə
ki kɔmə labεjə dɑ̃ no ʃɑ̃ bytinə,
lwɛ̃ də tɔ̃ sjεl
ki paʁsεmə no kœʁ detwalə damuʁ,
lwɛ̃ də tɔ̃n- aʁk ɑ̃ sjεl
a nyl otʁə paʁεj,
lwɛ̃ də tε mɔ̃taɲə-otə də diɲite
dɔspitalite, damuʁ, dɛ̃dylʒɑ̃sə
də labɔʁjozite, də ʃaʁite, daltʁɥismə, dymanismə,
lwɛ̃ dε meɑ̃dʁə- də tε ʁɥiso, də tε kuʁ do.
sεt- avεk ʒwa, amuʁ e fjεʁte
koʒuʁdɥi ʒə mɛ̃klinə a tə ʃɑ̃te
mɔ̃n- amuʁ, ma fɔli, ma nɔstalʒi
ɑ̃ tə dizɑ̃ :
« mwɛ̃ fu pu u o-ajti ! »