Poeme : A Toi, L’amour
A Toi, L’amour
Parfois la nuit se noie dans l’obscurité,
Le silence se serre contre la solitude,
Et le seul son qui reste… c’est un sanglot… une pulsation rude…
Comme le cœur qui hésite avant de fuir l’éternité.
Et là… là, il y a des mots qui martèlent…
Martèlent à la porte comme des poings qui appellent.
Pas des hurlements.
Pas des suppliques qui se mêlent.
Non…
Une conversation qui ruisselle.
Pour toi.
TOI — l’Amour qui étincelle.
On te nomme lumière, astre doré,
On te proclame chaleur pour nous réchauffer,
On te déclare moteur qui fait valser les heures et les années.
On te désigne genèse, on te clame finir,
On te sacre clef de tout avenir.
Moi… moi je murmure surtout… mourir.
Car toi,
Tu n’es point simple brasier qui console,
Tu es torche incandescente qui s’affole,
Architecte du chaos qui nous désole,
Maçon des ruines qui s’envole,
Couturier de mélancolie, brodeur qui nous immole.
Tu édifies des basiliques dans nos poitrines fragiles,
Et le dimanche auroral, docile…
BOUM— tu actionnes l’explosif hostile.
Tu jubiles même… quand les parois se plient, stériles,
Quand les rosaces éclatent, si fragiles,
Quand la cendre devient oraison inutile.
On affirme : « L’Amour forge dans l’argile. »
Certes, c’est facile.
Je t’ai observé façonner l’argile tendre et docile,
Ciseler le marbre des paumes, si fragile,
Patiner le bronze chaud d’un éclat qui file.
C’était de l’œuvre… création subtile.
Mais je t’ai vu également buriner les fêlures cruelles,
Lustrer les plaies éternelles,
Mouler les sculptures qui sanglotent, rebelles,
Dans l’ombre de tourments mortels.
C’est toi qui recouvres l’absence en noir,
Avec la teinte du désespoir.
Toi qui sèmes des failles dans les cœurs sans espoir.
Toi qui persuades de la solidité du devoir…
Et qui soustrais la pierre quand tombe le soir.
Les philosophes… chuchotent dans leurs pensées…
« Tes cicatrices sont leçons à embrasser. »
Qu’il convient de savourer l’amer pour le nectar apprécier.
Merci… mais fallait-il la plume entière arracher
Pour m’enseigner l’envol, l’art de m’élancer ?
Fallait-il le château intégralement embraser
Pour m’instruire sur la valeur d’un toit à chérir ?
Ton académie, Amour, évoque l’enfer embrasé,
Un apprentissage de survie dans les décombres du passé.
Tes vocables les plus sublimes résonnent encore :
« Confiance qui dort. Respect en or. Éternité qui implore. Passion qui abhorre. »
Mais ta grammaire… ta syntaxe me dévore.
Tu inaugures par : « En toi ma foi s’élève »,
Et tu conclus par : « Mes serments ne sont que rêve. »
Tu rédiges : « Nous pour l’infinité qui se lève »,
Et la page suivante se crève.
Est-ce toi qui feins dans tes œuvres brèves…
Ou nous qui ignorons déchiffrer tes trêves ?
Assurément… tu incarnes la muse qui inspire,
Certes… tu représentes la mélodie qui conspire.
Mais tu personnifies également l’insomnie qui tire,
L’oreiller saturé qui soupire,
Le
« Qu’est-ce qui se fracasse ? » qui ne cesse de dire.
Tu octroies des ailes pour s’envoler,
Puis tu sabotes les moteurs, les fais valdinguer.
Tu contemples la chute s’écouler,
Et tu exultes… peut-être… de nous voir ramper,
Maculés de boue, meurtris, d’interrogations à pleurer.
Tu exhales : « Cela va les aider. »
Donc… que réalisons-nous dans ton empire ?
Impossible de fuir ton sourire.
Tu constitues l’oxygène qu’on respire.
Nous sommes condamnés à te désirer,
Même lorsque tu nous fais saigner,
Même quand dans nos paumes tu glisses l’acier.
Néanmoins…
Nous allons acquérir l’art de naviguer.
Acquérir la vision de ton authentique clarté,
Et contrecarrer tes brasiers de vanité.
Acquérir l’édification pour résister
À tes ouragans de cruauté.
Acquérir le soin pour panser, soigner
Les blessures que tu as su creuser.
Ainsi voilà, Amour aux mille visages.
Reçois ton calice, tes mirages.
Maître des enchantements sauvages,
Divinité impitoyable de nos corsages,
Élixir vénéneux de nos cages.
Nous ingurgiterons encore tes breuvages.
Oui, malgré toutes tes ravages.
Mais cette fois, nous serons sages…
Nous scruterons avant le passage.
Car dans ta coupe, tes dosages…
Cela peut être nectar ou poison sauvage.
Et probablement que cela…
Oui… cela…
Constitue l’unique liberté, notre seul pas,
Que dans ta chorégraphie tu nous laissas.
La sagesse de prononcer « non » ou « oui » parfois,
Quand tu déploies tes bras.
Le silence se serre contre la solitude,
Et le seul son qui reste… c’est un sanglot… une pulsation rude…
Comme le cœur qui hésite avant de fuir l’éternité.
Et là… là, il y a des mots qui martèlent…
Martèlent à la porte comme des poings qui appellent.
Pas des hurlements.
Pas des suppliques qui se mêlent.
Non…
Une conversation qui ruisselle.
Pour toi.
TOI — l’Amour qui étincelle.
On te nomme lumière, astre doré,
On te proclame chaleur pour nous réchauffer,
On te déclare moteur qui fait valser les heures et les années.
On te désigne genèse, on te clame finir,
On te sacre clef de tout avenir.
Moi… moi je murmure surtout… mourir.
Car toi,
Tu n’es point simple brasier qui console,
Tu es torche incandescente qui s’affole,
Architecte du chaos qui nous désole,
Maçon des ruines qui s’envole,
Couturier de mélancolie, brodeur qui nous immole.
Tu édifies des basiliques dans nos poitrines fragiles,
Et le dimanche auroral, docile…
BOUM— tu actionnes l’explosif hostile.
Tu jubiles même… quand les parois se plient, stériles,
Quand les rosaces éclatent, si fragiles,
Quand la cendre devient oraison inutile.
On affirme : « L’Amour forge dans l’argile. »
Certes, c’est facile.
Je t’ai observé façonner l’argile tendre et docile,
Ciseler le marbre des paumes, si fragile,
Patiner le bronze chaud d’un éclat qui file.
C’était de l’œuvre… création subtile.
Mais je t’ai vu également buriner les fêlures cruelles,
Lustrer les plaies éternelles,
Mouler les sculptures qui sanglotent, rebelles,
Dans l’ombre de tourments mortels.
C’est toi qui recouvres l’absence en noir,
Avec la teinte du désespoir.
Toi qui sèmes des failles dans les cœurs sans espoir.
Toi qui persuades de la solidité du devoir…
Et qui soustrais la pierre quand tombe le soir.
Les philosophes… chuchotent dans leurs pensées…
« Tes cicatrices sont leçons à embrasser. »
Qu’il convient de savourer l’amer pour le nectar apprécier.
Merci… mais fallait-il la plume entière arracher
Pour m’enseigner l’envol, l’art de m’élancer ?
Fallait-il le château intégralement embraser
Pour m’instruire sur la valeur d’un toit à chérir ?
Ton académie, Amour, évoque l’enfer embrasé,
Un apprentissage de survie dans les décombres du passé.
Tes vocables les plus sublimes résonnent encore :
« Confiance qui dort. Respect en or. Éternité qui implore. Passion qui abhorre. »
Mais ta grammaire… ta syntaxe me dévore.
Tu inaugures par : « En toi ma foi s’élève »,
Et tu conclus par : « Mes serments ne sont que rêve. »
Tu rédiges : « Nous pour l’infinité qui se lève »,
Et la page suivante se crève.
Est-ce toi qui feins dans tes œuvres brèves…
Ou nous qui ignorons déchiffrer tes trêves ?
Assurément… tu incarnes la muse qui inspire,
Certes… tu représentes la mélodie qui conspire.
Mais tu personnifies également l’insomnie qui tire,
L’oreiller saturé qui soupire,
Le
« Qu’est-ce qui se fracasse ? » qui ne cesse de dire.
Tu octroies des ailes pour s’envoler,
Puis tu sabotes les moteurs, les fais valdinguer.
Tu contemples la chute s’écouler,
Et tu exultes… peut-être… de nous voir ramper,
Maculés de boue, meurtris, d’interrogations à pleurer.
Tu exhales : « Cela va les aider. »
Donc… que réalisons-nous dans ton empire ?
Impossible de fuir ton sourire.
Tu constitues l’oxygène qu’on respire.
Nous sommes condamnés à te désirer,
Même lorsque tu nous fais saigner,
Même quand dans nos paumes tu glisses l’acier.
Néanmoins…
Nous allons acquérir l’art de naviguer.
Acquérir la vision de ton authentique clarté,
Et contrecarrer tes brasiers de vanité.
Acquérir l’édification pour résister
À tes ouragans de cruauté.
Acquérir le soin pour panser, soigner
Les blessures que tu as su creuser.
Ainsi voilà, Amour aux mille visages.
Reçois ton calice, tes mirages.
Maître des enchantements sauvages,
Divinité impitoyable de nos corsages,
Élixir vénéneux de nos cages.
Nous ingurgiterons encore tes breuvages.
Oui, malgré toutes tes ravages.
Mais cette fois, nous serons sages…
Nous scruterons avant le passage.
Car dans ta coupe, tes dosages…
Cela peut être nectar ou poison sauvage.
Et probablement que cela…
Oui… cela…
Constitue l’unique liberté, notre seul pas,
Que dans ta chorégraphie tu nous laissas.
La sagesse de prononcer « non » ou « oui » parfois,
Quand tu déploies tes bras.
Mireille
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Poème en Phonétique
paʁfwa la nɥi sə nwa dɑ̃ lɔpskyʁite,
lə silɑ̃sə sə seʁə kɔ̃tʁə la sɔlitydə,
e lə səl sɔ̃ ki ʁεstə… sεt- œ̃ sɑ̃ɡlo… ynə pylsasjɔ̃ ʁydə…
kɔmə lə kœʁ ki ezitə avɑ̃ də fɥiʁ letεʁnite.
e la… la, il i a dε mo ki maʁtεle…
maʁtεle a la pɔʁtə kɔmə dε puiŋ ki apεlle.
pa dεz- yʁləmɑ̃.
pa dε syplik ki sə mεle.
nɔ̃…
ynə kɔ̃vεʁsasjɔ̃ ki ʁɥisεllə.
puʁ twa.
twa lamuʁ ki etɛ̃sεllə.
ɔ̃ tə nɔmə lymjεʁə, astʁə dɔʁe,
ɔ̃ tə pʁɔklamə ʃalœʁ puʁ nu ʁeʃofe,
ɔ̃ tə deklaʁə mɔtœʁ ki fε valse lεz- œʁz- e lεz- ane.
ɔ̃ tə deziɲə ʒənεzə, ɔ̃ tə klamə finiʁ,
ɔ̃ tə sakʁə kle də tut- avəniʁ.
mwa… mwa ʒə myʁmyʁə syʁtu… muʁiʁ.
kaʁ twa,
ty nε pwɛ̃ sɛ̃plə bʁazje ki kɔ̃sɔlə,
ty ε tɔʁʃə ɛ̃kɑ̃desɑ̃tə ki safɔlə,
aʁʃitεktə dy ʃao ki nu dezɔlə,
masɔ̃ dε ʁɥinə ki sɑ̃vɔlə,
kutyʁje də melɑ̃kɔli, bʁɔdœʁ ki nuz- imɔlə.
ty edifi dε bazilik dɑ̃ no pwatʁinə fʁaʒilə,
e lə dimɑ̃ʃə oʁɔʁal, dɔsilə…
bum ty aksjɔnə lεksplozif ɔstilə.
ty ʒybilə mεmə… kɑ̃ lε paʁwa sə plje, steʁilə,
kɑ̃ lε ʁozasəz- eklate, si fʁaʒilə,
kɑ̃ la sɑ̃dʁə dəvjɛ̃ ɔʁεzɔ̃ inytilə.
ɔ̃n- afiʁmə : « lamuʁ fɔʁʒə dɑ̃ laʁʒilə. »
sεʁtə, sε fasilə.
ʒə tε ɔpsεʁve fasɔne laʁʒilə tɑ̃dʁə e dɔsilə,
sizəle lə maʁbʁə dε pomə, si fʁaʒilə,
patine lə bʁɔ̃zə ʃo dœ̃n- ekla ki filə.
setε də lœvʁə… kʁeasjɔ̃ sybtilə.
mε ʒə tε vy eɡaləmɑ̃ byʁine lε fεlyʁə kʁyεllə,
lystʁe lε plεz- etεʁnεllə,
mule lε skylptyʁə ki sɑ̃ɡlɔte, ʁəbεllə,
dɑ̃ lɔ̃bʁə də tuʁmɑ̃ mɔʁtεl.
sε twa ki ʁəkuvʁə- labsɑ̃sə ɑ̃ nwaʁ,
avεk la tɛ̃tə dy dezεspwaʁ.
twa ki sεmə dε fajə dɑ̃ lε kœʁ sɑ̃z- εspwaʁ.
twa ki pεʁsɥadə də la sɔlidite dy dəvwaʁ…
e ki sustʁε la pjeʁə kɑ̃ tɔ̃bə lə swaʁ.
lε filozɔfə… ʃyʃɔte dɑ̃ lœʁ pɑ̃se…
« təs sikatʁisə sɔ̃ ləsɔ̃z- a ɑ̃bʁase. »
kil kɔ̃vjɛ̃ də savuʁe lame puʁ lə nεktaʁ apʁesje.
mεʁsi… mε falε til la plymə ɑ̃tjεʁə aʁaʃe
puʁ mɑ̃sεɲe lɑ̃vɔl, laʁ də melɑ̃se ?
falε til lə ʃato ɛ̃teɡʁaləmɑ̃ ɑ̃bʁaze
puʁ mɛ̃stʁɥiʁə syʁ la valœʁ dœ̃ twa a ʃeʁiʁ ?
tɔ̃n- akademi, amuʁ, evɔkə lɑ̃fe ɑ̃bʁaze,
œ̃n- apʁɑ̃tisaʒə də syʁvi dɑ̃ lε dekɔ̃bʁə- dy pase.
tε vɔkablə lε plys syblimə ʁezɔne ɑ̃kɔʁə :
« kɔ̃fjɑ̃sə ki dɔʁ. ʁεspε ɑ̃n- ɔʁ. etεʁnite ki ɛ̃plɔʁə. pasjɔ̃ ki abɔʁə. »
mε ta ɡʁamεʁə… ta sɛ̃taksə mə devɔʁə.
ty inoɡyʁə paʁ : « εn twa ma fwa selεvə »,
e ty kɔ̃klys paʁ : « məs sεʁmɑ̃ nə sɔ̃ kə ʁεvə. »
ty ʁediʒə : « nus puʁ lɛ̃finite ki sə lεvə »,
e la paʒə sɥivɑ̃tə sə kʁεvə.
ε sə twa ki fɛ̃ dɑ̃ tεz- œvʁə- bʁεvə…
u nu ki iɲɔʁɔ̃ deʃifʁe tε tʁεvə ?
asyʁemɑ̃… ty ɛ̃kaʁnə- la myzə ki ɛ̃spiʁə,
sεʁtə… ty ʁəpʁezɑ̃tə la melɔdi ki kɔ̃spiʁə.
mε ty pεʁsɔnifiz- eɡaləmɑ̃ lɛ̃sɔmni ki tiʁə,
lɔʁεje satyʁe ki supiʁə,
lə
« kε sə ki sə fʁakasə ? » ki nə sεsə də diʁə.
ty ɔktʁwa dεz- εlə puʁ sɑ̃vɔle,
pɥi ty sabɔtə lε mɔtœʁ, lε fε valdɛ̃ɡe.
ty kɔ̃tɑ̃plə la ʃytə sekule,
e ty εɡzyltə… pø tεtʁə… də nu vwaʁ ʁɑ̃pe,
makyle də bu, məʁtʁi, dɛ̃teʁɔɡasjɔ̃z- a pləʁe.
ty εɡzalə : « səla va lεz- εde. »
dɔ̃k… kə ʁealizɔ̃ nu dɑ̃ tɔ̃n- ɑ̃piʁə ?
ɛ̃pɔsiblə də fɥiʁ tɔ̃ suʁiʁə.
ty kɔ̃stitɥ lɔksiʒεnə kɔ̃ ʁεspiʁə.
nu sɔmə kɔ̃damnez- a tə deziʁe,
mεmə lɔʁskə ty nu fε sεɲe,
mεmə kɑ̃ dɑ̃ no pomə ty ɡlisə lasje.
neɑ̃mwɛ̃…
nuz- alɔ̃z- akeʁiʁ laʁ də naviɡe.
akeʁiʁ la vizjɔ̃ də tɔ̃n- otɑ̃tikə klaʁte,
e kɔ̃tʁəkaʁe tε bʁazje də vanite.
akeʁiʁ ledifikasjɔ̃ puʁ ʁeziste
a tεz- uʁaɡɑ̃ də kʁɥote.
akeʁiʁ lə swɛ̃ puʁ pɑ̃se, swaɲe
lε blesyʁə kə ty a sy kʁøze.
ɛ̃si vwala, amuʁ o milə vizaʒə.
ʁəswa tɔ̃ kalisə, tε miʁaʒə.
mεtʁə dεz- ɑ̃ʃɑ̃təmɑ̃ sovaʒə,
divinite ɛ̃pitwajablə də no kɔʁsaʒə,
eliksiʁ venenø də no kaʒə.
nuz- ɛ̃ɡyʁʒitəʁɔ̃z- ɑ̃kɔʁə tε bʁəvaʒə.
ui, malɡʁe tutə tε ʁavaʒə.
mε sεtə fwa, nu səʁɔ̃ saʒə…
nu skʁytəʁɔ̃z- avɑ̃ lə pasaʒə.
kaʁ dɑ̃ ta kupə, tε dozaʒə…
səla pø εtʁə nεktaʁ u pwazɔ̃ sovaʒə.
e pʁɔbabləmɑ̃ kə səla…
ui… səla…
kɔ̃stitɥ lynikə libεʁte, nɔtʁə səl pa,
kə dɑ̃ ta kɔʁeɡʁafi ty nu lεsa.
la saʒεsə də pʁonɔ̃səʁ « nɔn » u « ui » paʁfwa,
kɑ̃ ty deplwa tε bʁa.
lə silɑ̃sə sə seʁə kɔ̃tʁə la sɔlitydə,
e lə səl sɔ̃ ki ʁεstə… sεt- œ̃ sɑ̃ɡlo… ynə pylsasjɔ̃ ʁydə…
kɔmə lə kœʁ ki ezitə avɑ̃ də fɥiʁ letεʁnite.
e la… la, il i a dε mo ki maʁtεle…
maʁtεle a la pɔʁtə kɔmə dε puiŋ ki apεlle.
pa dεz- yʁləmɑ̃.
pa dε syplik ki sə mεle.
nɔ̃…
ynə kɔ̃vεʁsasjɔ̃ ki ʁɥisεllə.
puʁ twa.
twa lamuʁ ki etɛ̃sεllə.
ɔ̃ tə nɔmə lymjεʁə, astʁə dɔʁe,
ɔ̃ tə pʁɔklamə ʃalœʁ puʁ nu ʁeʃofe,
ɔ̃ tə deklaʁə mɔtœʁ ki fε valse lεz- œʁz- e lεz- ane.
ɔ̃ tə deziɲə ʒənεzə, ɔ̃ tə klamə finiʁ,
ɔ̃ tə sakʁə kle də tut- avəniʁ.
mwa… mwa ʒə myʁmyʁə syʁtu… muʁiʁ.
kaʁ twa,
ty nε pwɛ̃ sɛ̃plə bʁazje ki kɔ̃sɔlə,
ty ε tɔʁʃə ɛ̃kɑ̃desɑ̃tə ki safɔlə,
aʁʃitεktə dy ʃao ki nu dezɔlə,
masɔ̃ dε ʁɥinə ki sɑ̃vɔlə,
kutyʁje də melɑ̃kɔli, bʁɔdœʁ ki nuz- imɔlə.
ty edifi dε bazilik dɑ̃ no pwatʁinə fʁaʒilə,
e lə dimɑ̃ʃə oʁɔʁal, dɔsilə…
bum ty aksjɔnə lεksplozif ɔstilə.
ty ʒybilə mεmə… kɑ̃ lε paʁwa sə plje, steʁilə,
kɑ̃ lε ʁozasəz- eklate, si fʁaʒilə,
kɑ̃ la sɑ̃dʁə dəvjɛ̃ ɔʁεzɔ̃ inytilə.
ɔ̃n- afiʁmə : « lamuʁ fɔʁʒə dɑ̃ laʁʒilə. »
sεʁtə, sε fasilə.
ʒə tε ɔpsεʁve fasɔne laʁʒilə tɑ̃dʁə e dɔsilə,
sizəle lə maʁbʁə dε pomə, si fʁaʒilə,
patine lə bʁɔ̃zə ʃo dœ̃n- ekla ki filə.
setε də lœvʁə… kʁeasjɔ̃ sybtilə.
mε ʒə tε vy eɡaləmɑ̃ byʁine lε fεlyʁə kʁyεllə,
lystʁe lε plεz- etεʁnεllə,
mule lε skylptyʁə ki sɑ̃ɡlɔte, ʁəbεllə,
dɑ̃ lɔ̃bʁə də tuʁmɑ̃ mɔʁtεl.
sε twa ki ʁəkuvʁə- labsɑ̃sə ɑ̃ nwaʁ,
avεk la tɛ̃tə dy dezεspwaʁ.
twa ki sεmə dε fajə dɑ̃ lε kœʁ sɑ̃z- εspwaʁ.
twa ki pεʁsɥadə də la sɔlidite dy dəvwaʁ…
e ki sustʁε la pjeʁə kɑ̃ tɔ̃bə lə swaʁ.
lε filozɔfə… ʃyʃɔte dɑ̃ lœʁ pɑ̃se…
« təs sikatʁisə sɔ̃ ləsɔ̃z- a ɑ̃bʁase. »
kil kɔ̃vjɛ̃ də savuʁe lame puʁ lə nεktaʁ apʁesje.
mεʁsi… mε falε til la plymə ɑ̃tjεʁə aʁaʃe
puʁ mɑ̃sεɲe lɑ̃vɔl, laʁ də melɑ̃se ?
falε til lə ʃato ɛ̃teɡʁaləmɑ̃ ɑ̃bʁaze
puʁ mɛ̃stʁɥiʁə syʁ la valœʁ dœ̃ twa a ʃeʁiʁ ?
tɔ̃n- akademi, amuʁ, evɔkə lɑ̃fe ɑ̃bʁaze,
œ̃n- apʁɑ̃tisaʒə də syʁvi dɑ̃ lε dekɔ̃bʁə- dy pase.
tε vɔkablə lε plys syblimə ʁezɔne ɑ̃kɔʁə :
« kɔ̃fjɑ̃sə ki dɔʁ. ʁεspε ɑ̃n- ɔʁ. etεʁnite ki ɛ̃plɔʁə. pasjɔ̃ ki abɔʁə. »
mε ta ɡʁamεʁə… ta sɛ̃taksə mə devɔʁə.
ty inoɡyʁə paʁ : « εn twa ma fwa selεvə »,
e ty kɔ̃klys paʁ : « məs sεʁmɑ̃ nə sɔ̃ kə ʁεvə. »
ty ʁediʒə : « nus puʁ lɛ̃finite ki sə lεvə »,
e la paʒə sɥivɑ̃tə sə kʁεvə.
ε sə twa ki fɛ̃ dɑ̃ tεz- œvʁə- bʁεvə…
u nu ki iɲɔʁɔ̃ deʃifʁe tε tʁεvə ?
asyʁemɑ̃… ty ɛ̃kaʁnə- la myzə ki ɛ̃spiʁə,
sεʁtə… ty ʁəpʁezɑ̃tə la melɔdi ki kɔ̃spiʁə.
mε ty pεʁsɔnifiz- eɡaləmɑ̃ lɛ̃sɔmni ki tiʁə,
lɔʁεje satyʁe ki supiʁə,
lə
« kε sə ki sə fʁakasə ? » ki nə sεsə də diʁə.
ty ɔktʁwa dεz- εlə puʁ sɑ̃vɔle,
pɥi ty sabɔtə lε mɔtœʁ, lε fε valdɛ̃ɡe.
ty kɔ̃tɑ̃plə la ʃytə sekule,
e ty εɡzyltə… pø tεtʁə… də nu vwaʁ ʁɑ̃pe,
makyle də bu, məʁtʁi, dɛ̃teʁɔɡasjɔ̃z- a pləʁe.
ty εɡzalə : « səla va lεz- εde. »
dɔ̃k… kə ʁealizɔ̃ nu dɑ̃ tɔ̃n- ɑ̃piʁə ?
ɛ̃pɔsiblə də fɥiʁ tɔ̃ suʁiʁə.
ty kɔ̃stitɥ lɔksiʒεnə kɔ̃ ʁεspiʁə.
nu sɔmə kɔ̃damnez- a tə deziʁe,
mεmə lɔʁskə ty nu fε sεɲe,
mεmə kɑ̃ dɑ̃ no pomə ty ɡlisə lasje.
neɑ̃mwɛ̃…
nuz- alɔ̃z- akeʁiʁ laʁ də naviɡe.
akeʁiʁ la vizjɔ̃ də tɔ̃n- otɑ̃tikə klaʁte,
e kɔ̃tʁəkaʁe tε bʁazje də vanite.
akeʁiʁ ledifikasjɔ̃ puʁ ʁeziste
a tεz- uʁaɡɑ̃ də kʁɥote.
akeʁiʁ lə swɛ̃ puʁ pɑ̃se, swaɲe
lε blesyʁə kə ty a sy kʁøze.
ɛ̃si vwala, amuʁ o milə vizaʒə.
ʁəswa tɔ̃ kalisə, tε miʁaʒə.
mεtʁə dεz- ɑ̃ʃɑ̃təmɑ̃ sovaʒə,
divinite ɛ̃pitwajablə də no kɔʁsaʒə,
eliksiʁ venenø də no kaʒə.
nuz- ɛ̃ɡyʁʒitəʁɔ̃z- ɑ̃kɔʁə tε bʁəvaʒə.
ui, malɡʁe tutə tε ʁavaʒə.
mε sεtə fwa, nu səʁɔ̃ saʒə…
nu skʁytəʁɔ̃z- avɑ̃ lə pasaʒə.
kaʁ dɑ̃ ta kupə, tε dozaʒə…
səla pø εtʁə nεktaʁ u pwazɔ̃ sovaʒə.
e pʁɔbabləmɑ̃ kə səla…
ui… səla…
kɔ̃stitɥ lynikə libεʁte, nɔtʁə səl pa,
kə dɑ̃ ta kɔʁeɡʁafi ty nu lεsa.
la saʒεsə də pʁonɔ̃səʁ « nɔn » u « ui » paʁfwa,
kɑ̃ ty deplwa tε bʁa.