Poème:Le Petit Lapin Blanc

A Flavigny, le 5 août 2017

Il nous tient par la main
Ce petit lapin blanc,
Mieux qu’une chaîne, despote déambulant
Dans nos vies, d’hier, d’aujourd’hui et d’après-demain.

Qu’il soit petit fil à la patte,
Ou lourd filet jeté sur nos épaules,
Il se donne sans gêne le beau rôle,
Et sournoisement nous emporte.

C’est un rien, ou pour certains beaucoup,
Attachement sentimental ou surnuméraire,
Mais il nous retient, instinct grégaire,
De nous envoler librement, la laisse au cou.

Sur l’heure, nous en rions peut-être,
Mais demain, nos larmes baigneront
Notre lit, quand nous remercierons
Le Christ Souverain de tout notre être.

Nos intentions sont à coup sûr bonnes
Sur le papier, mais concrètement
Sommes-nous vraiment tout à Lui, prestement
Disposés à Le suivre quand l’heure sonne ?

Retenus par la paresse,
Ou peureux, cachés derrière
De faux bons sentiments débités à la pelle, sans cesse
Nous repoussons le moment de ne plus regarder en arrière.

Pourtant, là est la vie réelle,
Toute donnée à Celui qui, en bon Maître
Nous guidera vers le bonheur éternel,
Sans artifice ni mal être.

Confions-nous à Sa Divine Providence,
Mère de la Sagesse,
Débordants de confiance
Et de joie, pour qui sait tenir Ses promesses…