Poème:Les Grandes Vacances

A Lyon, le 26 juillet 2012

Sainte Anne

Elles nous entrainent sur des chemins
De traverse, loin de la ville,
Là, où les ennuis nous laissent tranquilles,
En attendant d’autres matins.

A pied, à cheval ou en voiture,
On gagne d’autres horizons,
Promesses de belles aventures,
Que l’on recueille à foison.

L’esprit musarde par-delà les nuages,
Et part butiner les mille fleurs,
Des beaux étés offerts aux enfants sages,
Comme aux deux bons vieux pleins d’ardeur.

Les vacances promises resteront studieuses,
Ou légères au gré du vent,
Auprès d’une grande Chartreuse,
Et parfois aux aguets sur le gaillard’avant.

Trop souvent, ce précieux temps donné
Est perdu pour les autres,
Dans un égoïsme effréné,
Qui ne reste que nôtre.

Pourtant, le don de soi
Agit, telle une fenêtre ouverte
Par laquelle au lointain, on aperçoit
La charité concrète.

Un sourire gracieux à bon escient,
Illumine les bons cœurs blessés,
Et jamais ne devient humiliant,
Pour celui à qui il est adressé.

Dispensons chaque jour,
Ce modeste présent,
A ceux que nous saluons d’un bonjour,
Pour apaiser leurs soucis trop présents.

Ainsi, nos congés
Porteront du fruit,
Et tous ces souvenirs fortuits,
Seront pour l’année prolongés.