Prose:Absence

Tout mon corps est endolori à la simple idée de ton absence. Comme un sevrage de ton image, mon corps languit ta présence opiacée. J’essaie d’avancer mais une partie de moi même dont j’ignorais l’existence jusqu’alors est manquante. Tes gestes, ta voix, ton rire sont le prolongement naturel de mon essence, et, sans eux, je ne suis qu’une coquille vide, un lion en cage, un poète sans muse. Alors je vivote, la passion quittant peu à peu mes pupilles, chaque journée s’achève sans échec ni succès, dans la monotonie d’un monde qui s’effondre lentement.
Je vois ton reflet dans chaque prétexte menant à toi, une phrase anodine, une senteur familière, une mélodie réconfortante.
J’imagine dans mes songes ton retour tant souhaité, en proie à l’émotion insondable de te revoir, et je suis réveillé par les battements effrénés de mon coeur battant la chamade.