Poeme : Soleil Chagrin

Soleil chagrin sous tes bras endormis
La lumière te transperce de tous côtés
Ton corps allongé vit au rythme de la nuit
Ô comme il est beau le visage déposé

Sur l’oreiller. Tu dors et rien ne semble
Plus vrai, plus fort, plus grand.
Tu dors et en toi rien ne tremble.
Tes yeux clos sous la fenêtre du néant !

Soleil chagrin ce matin. Vestale dénudée.
Tu as rompu le lien, défait les fils un à un.
Résignée, tu as jeté la clé !

La chambre se vide, et l’immobilité
S’empare du lieu autrefois somptueux.
Plus rien n’agite tes rêves d’éternité.

sɔlεj ʃaɡʁɛ̃ su tε bʁaz- ɑ̃dɔʁmi
la lymjεʁə tə tʁɑ̃spεʁsə də tus kote
tɔ̃ kɔʁz- alɔ̃ʒe vit o ʁitmə də la nɥi
o kɔmə il ε bo lə vizaʒə depoze

syʁ lɔʁεje. ty dɔʁz- e ʁjɛ̃ nə sɑ̃blə
plys vʁε, plys fɔʁ, plys ɡʁɑ̃.
ty dɔʁz- e ɑ̃ twa ʁjɛ̃ nə tʁɑ̃blə.
tεz- iø klo su la fənεtʁə dy neɑ̃ !

sɔlεj ʃaɡʁɛ̃ sə matɛ̃. vεstalə denyde.
ty a ʁɔ̃py lə ljɛ̃, defε lε fisz- œ̃n- a œ̃.
ʁeziɲe, ty a ʒəte la kle !

la ʃɑ̃bʁə sə vidə, e limɔbilite
sɑ̃paʁə dy ljø otʁəfwa sɔ̃ptɥø.
plys ʁjɛ̃ naʒitə tε ʁεvə detεʁnite.