Prose:Périgrinations Amoureuses

Il y aura du sang et des larmes
Et puis tu seras là.
Beauté insolente et rieuse,
Tu me prendras la main.
Le temps s’amuse toujours à délier les liens
Mais le nôtre ne se rompra pas.
Comme deux poupées de bois
Nous ne ferons qu’un
Lorsque tes yeux satins
Se poseront sur moi.


J’écris ma flamme
J’écris ma peur
Dans l’implacable nuit
Je suis veilleur
Qui veille sur toi.

Toi qui n’es ni la promesse déçue
Ni la rosée matinale
Toi qui n’es ni le secret inviolé
Ni le souffle incandescent
Ni la bise intrépide
Ni le voleur de feu
Toi qui n’es ni la fausse modestie
Ni la brillante conquête
Toi qui n’es ni le rêve avorté
Ni le désir imposé
Toi qui es
Toi qui es toi
Toi qui es l’unique
Toi qui es mon amour et ma joie
Sois à moi.

Il arrive toujours le moment
Où le temps se dévide
Coule, coule à l’envi
Comme des jours amoindris.
Il arrive le moment où les liens se défont
Faute de supporter
Les impasses du temps.
Et la maille en crochet
Se défile.
Il en est de même
De toi
Et puis de moi
Deux fils
Qui plus jamais
Ne se rejoindront.

Soupirs et murmures
Tu me souris
Je te regarde me sourire.
Le sourire intime
Le sourire carnassier
Dévoile tes blanches dents.
Le sourire du pugnace
Qui aime conquérir
Le sourire qui se rend
Ou bien qui indiffère
Le sourire qui rend fort
Le sourire du vainqueur.
Toi qui possèdes tous ces sourires
Toi qui es le sourire,
Déverse encore sur moi
Ta joie à nulle autre pareille.
***
Tes cheveux bruns
Sur mes cheveux blonds
Deux contraires
Qui s’attirent
Se dévorent
Comme le feu qui toujours
Dévore un autre feu.