Poème:Lettre À Coeur Ouvert

Je ne sais pas vraiment par ou commencer cette lettre.
Peut être en te demandant de la lire jusqu’au bout,
Ensuite tu décidera de son avenir.
Elle pourra finir au fond d’un sac,
Ou encore en plusieurs morceaux déchirée par ton indifférence.
Moi, je l’imagine entre tes mains tremblantes,
L’encre s’effacant sous tes larmes et peu à peu disparaitre,
Pour ne devenir qu’une vulgaire feuille sans aucun sens.
Mais dans le fond, peu importe son avenir, peu importe sa fin,
Si de tes yeux toute ses lignes sont lues.

Je vais prendre le risque de passer pour un ringard.
J’ai vingt quatre ans et toute mon âme d’enfant est encore la.
Toujours aussi naïf sur beaucoup de choses.
Je m’amuse encore à croire en l’histoire de prince charmant et de sa princesse,
Même si à notre époque il a laissé son épée contre une chaîne en or
Et son destrier contre une 306,
Il n’échangera jamais toute la passion et l’amour qu’il ressent pour elle.

J’ai vingt quatre ans, je suis jeune, je m’en fous.
Je suis une rebelle, je veux croire en ces choses qui n’existent pas.
Je veux passer mes journées à dormir pour revoir encore un peu tout les visages qui accompagnent mes rêves
Je veux passer mes journées avec celle que j’aime sans me soucier du reste,
Je veux passer mes journée avec mes enfants pour retrouver ma jeunesse à travers eux.

Aujourd’hui j’ai vingt quatre ans, mais bientot j’en aurai trentre et puis quarante et viendra la cinquantaine.
Pour finir un jour, comme tout le monde, je ferai le bilan de tout ce que j’ai pu accomplir,
Victoires comme défaites…
Je me trouve légèrement ridicule en t’écrivant cette lettre, mais plus tard finalement
Est ce que se sera réellement important ?
Je ne veux laisser derrière moi aucun regrets, même au prix du ridicule.

Aujourd’hui j’ai vingt quatre ans et je m’amuse à faire ce bilan bien trop précose.
J’ai tout raté, que se soit mes études, mon travail, mes amis… toi…
Tu es d’ailleurs à vingt quatre ans, mon plus grand regret.
Il y a tant de choses que je voulais faire petit, mais dans une routine lobotomisante je me suis ensevelli.
Tant de choses que je voulais te dire et partager, mais je n’ai su te dévoiler,
Que les mauvais cotés… que je déteste.

Je t’ai perdu sans le vouloir mais pire,
Je t’ai poussé à me quitter sans m’en apercevoir.

Je vais tout reprendre à zéro,
Sortir de ce coma qui s’est incrusté il y a si longtemps.
Je ne te demande rien au contraire, c’est moi qui te remercie,
En espérant que tu comprennes pourquoi.
Le voila le début de ma lettre : Je te remercie.

Je vais quitter mon travail, partir de Lyon,
Et peut être te quitter pour te bon.
Tu sera enfin débarrassé de moi. .

Je vais repartir sur de bonnes bases,
T’oublier peu à peu et pour ca j’aurai besoin de temps,
Mais n’est il pas infini pour celui qui ne le compte pas…

Je n’aurai au fond qu’un seul regret,
Celui de ne pas avoir su te montrer qui je suis vraiment,
Peut être pourrais tu m’accorder ne serait ce que cet instant.

Quoi qu’il en soit je te souhaite de trouver l’homme qui un jour fera son bilan,
Et aura pour bonheur de t’avoir conquis, je l’envie tellement.

Je te laisse ce papillon qui t’était destiné, il symbolise l’audace de ceux qui poursuivent leur rêve
Quitte à s’en bruler les ailes.

Maintenant repenses à moi, et jette le aussi loin que tu veux m’oublier.
Je t’aime.