Poème:Perdue…

Parfois on se sent vide… vide de toutes émotions et de toutes pensées.
La vie nous traverse sans que l’on sente le moindre petit frisson.
Les choses autour de nous sont immobiles, plus rien ne bouge.
Nos chansons préférées ne nous décrochent même plus le petit sursaut aux premières notes.
On se sent las, on se sent seul.
On pourrait attendre des heures assis par terre que le téléphone daigne sonner… et on attend.
La nuit, nos yeux refusent de se fermer et au moment où enfin où l’on commence à s’apaiser, à se sentir partir dans les bras de Morphée, une idée nous assaille et les larmes nous gagnent.
Dépression passagère.
On s’endort, le visage humide et les yeux gonflés.
On dit souvent « ça ira mieux demain » mais le matin quand on se lève, rien ne se passe.
On est toujours aussi vide, toujours aussi seul.
Je vis dans une bulle à la paroi cristalline fragile… et je rêve, je m’envole, je plane quelques instants dans ses bras et plus je voudrais y croire, plus la chute est rapide et violente.
A chacun de mes rêves, je met un peu plus d’espoir, un peu plus d’énergie…
J’ai beau me protéger des désillusions, j’ai beau me dire que je serais déçue, je n’arrive même pas à me croire.
Et je tombe. Je tombe et ça fait mal.
J’ai beau rire en apparence, me remonter le moral en relativisant, je ne peux pas empêcher mes larmes.
J’aurai aimé qu’il soit ma drogue, j’aurais voulu que dans ses bras le monde paraisse moins cruel, mais au lieu de perdurer l’étreinte, il a ouvert les bras à une autre voie, une autre voix, une autre.
On a beau dire, il est facile de trouver l’amour… par contre pour ce qui est de le garder, le jeu est beaucoup plus difficile.
Il aura au moins le mérite de m’avoir fait rire et rêver, même si le songe n’a pas duré.

Je ferme les yeux.
Le réveil sonne, je me lève, rien a changé.