Poème:Rêve D’airain

D’un rêve cristallin cette nuit, j’ai touché ton corps, senti ton enveloppe comme un cadeau, je suis subitement submergé de plénitude.
Je manque de mots pour te dire combien chaque fois je suis ému et coloré à la fois.
Tout me plaît, du satin de ta peau aux creux de tes reins à la pointe de tes seins.
Nous nous sommes unis lentement en douceur de nos timides caresses sans amplitude.
Alors que sous les draps se préparait dans nos souffles partagés un festin de roi,
En chamade mon pouls s’est incendié, pour ne pas en chaos trahir mes promesses d’airain.

Tout en pudeur, j’ai laissé voyager ma main tremblante, je t’ espérais nue et offerte.
C’est sur une pulsion soudaine que nous dévorons ensemble l’instant précieux
Où tu iras, je te suivrai, hurle le chanteur, des haies je sauterai toujours alerte.
Chaque jour je t’attends pour te découvrir encore envieux.

Tu adoptes une posture sécurisante, l’apparente froideur d’une louve sur ses gardes,
Loin de moi de devenir ta proie, je mue d’être ton égal, domestiquons-nous tendrement.
Dans mon antre secrète, je rêve de toi abandonnée, pour qu’enfin tu t’attardes.
Il n’y a pas de limites à mon désir d’homme de Cro-Magnon, je veux rester ton aimant.

Dans mes sommeils agités, je te cherche sans tabous. De mes nuits de labyrinthe,
Les ciels d’hiver se suivent et se ressemblent dans leurs laiteux aspects de nacre.
Pourtant mon cœur est déjà à la tiédeur du printemps, à l’arrivée de l’absinthe
Et mes yeux de se poser sur le satin de ta peau, au creux de l’intime que je sacre.

Sur une playlist slow rock, je te languis tout ému et froissé, un café à la main
Où es tu ma douce, ma luciole, mon entêtement, nue sous tes draps ? Lascive ?
Je pourrais courir le maquis pour te retrouver, les pieds nus, transpirant et salin
Appelles moi, rejoins moi, prends-moi dans la chaleur de ta poitrine compréhensive.