Poème:Merci

Automutilation, scarification
Tant de noms
Pour un acte que tant de jeunes pratiquent
Moi-même le fais

Et sachez vous mes amis, que si je le fais
Ce n’est pas pour faire comme les autres
Car cela devient un mouvement à la mode
De se mutiler

Hors c’est quelque chose d’horrible
On commence on ne peut s’arrêter

Je vais vous compter l’histoire d’une petite fille
Qui il y a fort bien longtemps
Vivait heureuse
Malgré les drames familiaux
Mais qui petit à petit
Que la vie avançait
À commencer à se sentir seule
Sans personnes pour la comprendre

Elle avait des amis certes
Mais personnes vraiment à qui se confier
Très tôt déjà
Elle commença à se poser des questions sur la vie
Mais elle n’avait personnes à qui les poser
Surtout pas sa maman, ce personnage qu’elle aimait tant
Qu’elle respectait plus que tout et qu’elle admirait beaucoup
Pour sa force de caractère
Elle l’aurait blessé en lui posant toutes ces questions

Dès 12ans
La jeune fille
Comprit que la vie
N’était pas rose
Et du en assumer les conséquences
Se fut très dur
Mais elle ne dit rien à personnes de son entourage
Elle se sentait trop coupable de son mal être

Quelques années plus tard
Voulant se frotter aux grands
Elle commit l’erreur de sa vie
Mais se sentant responsable
Elle ne voulut en parler à personnes

Elle se sentait si seule
Malgré le fait qu’elle ait des amis
Et des gens qui l’aiment
Personnes ne la comprenait réellement

Puis vint l’adolescence
Les pires années qu’un être puisse vivre

Cette jeune fille connu alors
L’alcool et le joint
Et pu enfin mettre un nom sur toutes ces questions de la vie
DEPRIME

Elle ne voulait pas sombrer
Et depuis toujours elle s’était montrée cultivée
Et avait lu des livres sur des jeunes drogués
Et elle s’était promit de ne jamais tomber la dedans

Malheureusement
En voulant se sentir acceptée
Elle toucha à tout cela
Sans s’en rendre compte
Elle devint vite dépendante
Elle ne voulait pas
Elle fermait les yeux et disait que ça passerai
Mais elle savait au fond d’elle que non, cela ne passerait pas aussi facilement

Elle se sentait si seule
Que pour crier son cri de détresse
Elle ne trouve rien d’autre à faire que des conneries
Elle volait, cassait, tapait
Pour finir tant de fois chez les flics
Elle espérait inconsciemment, que cela servirait de sonnette d’alarme à sa maman
Mais non,
Elle s’en voulait de faire souffrir les gens autour d’elle
Mais elle ne savait pas comment faire d’autre

Puis le dernier cri
Fut la mutilation
Cette sensation
Lui donnait tant de mal que de bien
Elle se sentait si coupable quand elle se retrouvait seule
Dans sa salle de bain
Pour actionner cette lame qui lui avait donné déjà tant de souffrance

À chaque fois que quelqu’un voyait
Ces marques
Elle pleurait à l’intérieur d’elle
Car ils lui disaient
T’es nulle, c’est pas malin etc. …
Mais jamais on ne lui demandait pourquoi elle l’avait fait
Et c’est simplement, ce qu’elle attendait de la part de son entourage
Elle voulait juste être rassurée
Qu’on lui dise qu’on l’aime
Qu’on l’aide à parler
À enfin exprimer

Mais ça
Personnes ne l’a comprit
Car cette jeune fille
N’a jamais apprit à s’exprimer
Bien sur, elle parle le français
Mais pour elle,
Cette langue que vous utilisez
Et si incompréhensible

Elle ne parle que la langue de la souffrance
Et se sent si coupable d’être seule
Et de faire souffrir les gens qui l’aime

Et cette fille c’est moi

Mais depuis quelques mois
Une personne, une seule
A réussi
À m’ouvrir le cœur
Et à me le faire vider
Et cette personne c’est toi
Et sache que je t’aime et que je ne t’en remercierai jamais assez
Pour ce que tu as fait
Grâce à toi
Enfin je me sens comprise et enfin je vis !