Prose:Pour L’angélique Voisine De Mon Frère De Anonymat

Écoute-moi frère de l’anonymat !
Avec ta voisine ne t’énerve pas
Sois plutôt bien patient
C’est ce que fait le bienfaisant.

Elle se plaint de ton chat,
Qu’elle n’aime pas,
Et ton coq et son cocorico
Qu’elle ne trouve pas beau ?

Que peux-tu bien faire
Oui que vas-tu faire, mon frère ?
Respire et écoute-moi !
Enlève-les de chez toi !

Et surtout ne lui dit pas
Tout ce qu’elle te fait subir
Qu’elle-même ne supporterait pas ;
Surtout pas son délire

Qui transperce le mur mitoyen
Quand la nuit elle beugle en jouissant
Ce serait pour elle la tombe
Qu’elle rejoindrait morte de honte.

Ne lui parle de ces chiens qui aboient
Et ce, même quand dans le sommeil tout se noie
Ni de leurs nombreuses crottes
Que ta servante nettoie et frotte.

Ne lui parle pas de ces chiens
Qui terrorisent le voisinage et ses enfants,
Les visiteurs et les passants ;
Elle ne l’appréciera pas bien.

Pour le volume de sa musique
Qu’elle et ses enfants jouent souvent
Et le bruit inouï de son refroidisseur climatique
Ne lui dit pas que c’est gênant.

Ne lui parle pas de la poubelle
Que ses filles font de ton arrière-cour
Que tu dois nettoyer et rendre belle ;
Elle passera ces pauvres petites au four

Laisse-la croire qu’elle est cet ange
Qui aucunement ne dérange ;
Ceci est surement ton épreuve
Qui est loin d’être un doux rêve.