Texte:Les Larmes Du Passé

Après une décennie, il revint, un bon matin,
Avec son ami, chez son ex voir son gamin
Qui vit avec sa mère depuis sa naissance,
Histoire de taire sa conscience et faire connaissance.

Le petit, son sosie en miniature, était là ;
Jouant avec d’autres enfants courant çà et là.
Il s’approcha de Rosa qu’il abandonna
Avec sa grossesse qu’il refusa.

Sans dire mot, Rosa appela son enfant
Qui vite vint vers elle en courant.
– Martin ! Tu vois ce bougnoule de phacochère ?
Ce diable vêtu, aujourd’hui, en bon croyant
Avec sa longue barbe, son Kamis blanc
Et son pantalon coupé à mi-chemin ? C’est ton père !

Cheikh ! C’est ton fils ; de lui, tu peux être fière,
Il mange comme moi du porc
Et Sirote le reste de mon vin et bien d’autres encore.

– Maman ! Mais pourquoi il pleure ?
– Chéri ! C’est son minable passé qui le torture
Et le fait que tu ne pries pas et mange le porc
– Prier ? C’est quoi prier ? Et pourquoi il déteste le porc ?

Dumas éclata en sanglot
Comme un bébé muet dans son berceau.
Il comprit que même si Dieu lui avait tout pardonné
Le jour où il a attesté son unicité,
Auprès des Hommes, tout n’était cicatrisé.

Avec son vieux mauvais comportement,
Il avait fait beaucoup de torts à cette jeune dame
À ses parents, ainsi qu’à son propre enfant ;
Et s’en voulait de toute son âme.