Prose:Aux Corneilles Engagées

Ô corneilles, ô maîtres des mots,
Pour quelques bonnes lunes,
Oubliez ce qui sonne faux
Comme de la neige sur des dunes

Et ne laissez la haine vous tromper
Avec les images des aïeux souffrant le martyre
Dans les plantations, les champs de tir ou pire ;
Les vrais fautifs sont des coccyx dénudés

Puis comme une seule âme,
Levez-vous, ô braves poètes,
Avec à la main vos armes
Et avancez de façon parfaite

Comme la bienfaisante poésie,
Allez vite, à pas de géant,
Dans tous les pays, même ceux qu’on oublie,
Dans le deuxième continent le plus grand.

Pulvérisez-y avec vos sages mots
Tous les nombreux maux ;
Devant et derrière, regardez,
Vous les trouverez.

Commencez par la croyance
Et les superstitions plus laides que les guerres
Qui après le sang et les misères
Les lient au fond des eaux de l’indigence.

Ensuite passez à la tyrannie
Vêtue des costumes de la démocratie ;
Ne craignez les monarques tyrans
Déguisés en bons présidents

Ils sont tous bien vomis
Sauf par cette petite poignée
Qui sous leurs tables se nourrit
Avec le vautour à la tête blanche affamée.

Ensuite passez à l’éducation ;
Dans la tête des enfants
Semez-y des grains, des bons,
De toutes couleurs et pas que les blancs.

Dans deux décennies biens comptées
Vous verrez la verdure et ses arbres fruitiers
À ce moment-là, vous pourrez écrire sur les Fleurs,
Les printemps et l’hiver et ses blancheurs.