Poème:Une Nuit Inoubliable

Cela fait trois jours que nous sommes au bord de la mer,
Nous sommes une famille* de quatre personnes :
Deux garçons (12 ans et 3 mois) , ma femme et moi-même.
Nos bagages ; un tapis de 2 m², deux couvertures, une barque gonflable avec une pompe à pied, trois rames légères, quatre gilets de sauvetage et une petite valise au cas où pour le bébé.
Alors que juste le printemps commence, il fait très frais le soir.
Les deux derniers jours, le vent souffle très fort et la mer est agitée.
Ce n’ai pas favorable pour la navigation,
Ici, pour nous il y a deux dangers présents :
1. Il fait froid, le bébé et son frère sont tombés malade.
2. Dans cette terre, où nous nous situons, la couleur grise est dominante et les autres couleurs sont interdites.
Je suis militant dans une organisation pour les droits de l’homme et pour les actions humanitaires.
La raison de cette situation : je suis dans la zone rouge.
Ma femme et moi décidons de s’évader de cette terre.
Cette côte est plus proche de notre objectif. Nous devons voyager 800 km pour venir ici, mais cette zone est surveillée. Une famille qui est 3 jours au bord de la mer a tiré attention. Ici chaque minute présente un danger avec la force des gris. Ce soir le vent est doux. La mer, les vagues, sont calment et la lumière de la Lune éclaire. S’enfuir à la faveur de la nuit. J’ai craint la pompe à pied, mais elle fonctionne très bien. La barque est prête à voyager. Je réveille ma femme et mon grand fils mais nous faisons attention pour ne pas réveiller le bébé. Ma femme fume sa cigarette tranquillement et regarde à l’horizon. Mon grand fils est déjà installer. Avant de commencer le voyage, je demande à ma femme un nom pour cette barque, elle m’a dit qu’on la nommait ’ LIBERTE’. Dernière sécurité : nous mettons les gilets de sauvetage. Pour le bébé, nous transformons son gilet en berceau et nous le posons dedans. Le voyage commence, avec la barque de 2 m² qui porte environ 200kg et c’est moi qui navigue avec deux rames légères.
Début du voyage, ma femme s’inquiète à cause de notre vitesse, nous avançons pas à pas vers la pleine mer. La première heure, je jette le gilet de sauvetage parce qu’il me serre et avec il est difficile de ramer, sans lui nous avançons donc mieux qu’avant.
Ça fait 7 heures que je rame maintenant, nous sommes en pleine mer.
Ma femme a nourrit deux fois le bébé, son frère réchauffe le biberon avec la chaleur de son corps. Le vent et la mer, ne sont pas aussi calme que au début du voyage. Le vent frais souffle et les vagues entrent dans la barque, nous sommes trempés et il fait froid ! Ici, il n’y a rien sauf les étoiles et la Lune et puis une minuscule barque au milieu de la mer. Ma femme contemple cette vue, elle est contente d’être là. Nous avons aucune faiblesse et le bébé est séché et calme.
Là, il est trois heures du matin, nous nous approchons des Routes Maritimes Internationales qui sont des zones très dangereuses.
Nous ignorons dans quel point nous sommes.
Nous avançons, très prudents et surveillants le plus loin possible. Notre objectif n’est plus très loin, nous avons besoin de ramer encore 2/3 heures.
Soudain j’aperçois une énorme chose loin, à notre gauche, mais je ne suis pas sûr parce que notre barque bouge tout le temps et ça fait une illusion d’optique c’est donc pour ça que je n’ai rien dit à ma famille.
Dix ou quinze minutes plus tard, cette chose devient plus réelle.
Ma femme et mon fils, la voient aussi qui s’approche.
Il y a deux possibilités :
1. Un bateau de la Marine Militaire qui vient de notre pays, donc pour nous c’est la fin du voyage et le commencement de l’enfer.
2. Peut-être, juste un navire ordinaire.
Une chose est sûre, ils ne viennent pas de la côte d’où nous nous sommes évadés, ils sont donc des routes maritimes internationales.
Ma femme et mon fils se calment et comprennent qu’il n’y a aucun risque avec les gris.
J’ai arrêté de ramer car ce navire au loin est semblable à une montagne flottante et je suis sur sa route.
Je ne pense pas qu’il y aura une collision avec ce navire mais la puissance de ses vagues fera renverser notre barque donc un énorme risque.
Je ne sais pas quelle distance nous sépare et il arrive d’une grande vitesse.
Rien à faire, il faut attendre,
Moi et ma femme profitons de cette pose, fumons une cigarette, et surveillons.
Là arrive le bateau de fort tonnage et ponté, nous sommes toujours sur sa route. Environ une heure que nous attendons. Son ponté reste tout droit vers nous, il passe tout en nous frôlant. Ma femme me demande : ’’ - Est-ce-que ce ne serai pas mieux si nous reculons ? ’’
Je n’ai pas répondu à cette question. Il est déjà quatre heures du matin.
Avant l’aube nous passerons l’autre côté de la zone maritime internationale.
Des séries de vagues de ce gros bateau nous poussèrent et nous reculons mais ces vagues peuvent renverser la barque. (Je me souviens du vendeur de cette barque m’avait dit ; cette barque soviétique ne chavire jamais) Et j’ai expliqué mes pensées à ma famille et puis nous attachons, chacun une corde au bord de la barque. Maintenant une chose à faire, nous l’accrochons. Voilà le grand bateau passe de justesse de 50 m ou 60 m devant nous. Sa taille : un bâtiment de quatre ou cinq étages. Sa longueur ; un terrain de foot peut être voire plus et sa couleur ; le bas était orange foncé et le haut blanc cassé.
Sous les étoiles et l’éclairassions de la Lune un gros bateau passe de justesse avec une vitesse moyenne devant une minuscule barque.
Nous glissons, dans une série de vagues de 1. 5m à 2 m de hauteur avec le bruit assourdissant de son moteur :
BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM. BOUM
Il est passé, mais une dernière grosse vague, une masse d’eau énorme, qui se soulève et s’abaisse.
Nous nous éloignons, et là j’ai peur et serre ma famille. Je sens que ma femme est autant effrayée que moi mais mon grand fils est calme et courageux. Quelques minutes plus tard, la mer est douce et le gros bateau chinois part.
Là, il est un peu après 5 heures du matin, je commence à ramer. Nous sommes dans la barque, depuis plus de 8 heures, dans la même position, nous avons très mal aux jambes et genoux.
Dans la barque, il faut sécher le bébé et sa valise. Ma femme et mon grand fils ne présentent aucune fatigue ni douleur, mais je suis mal car je sais qu’ils sont plus malheureux que moi, mais le bébé, dans son berceau, est tranquille. Tout à l’heure, le soleil se lèvera. Depuis 2 heures environ, nous avançons dans une zone géographique sans aucun risque ni danger avec les gris. Ma femme et mon grand fils cherchent une silhouette d’une terre et la lumière du soleil.

Cette famille s’est installée il y a plus de vingt ans au centre de la France.

Ecrit par Azmak, Orléans La Source, le 11/09/11