Poème:À La Dérive

Petit à petit, je m’en vais.
J’aurai du t’écouter, maman
Quand il était encore temps.
Mais maintenant, c’est trop tard.
Je sombre dans le noir.

Alcool, drogue, on me l’avait pourtant interdit.
On m’avait parlé de dépendance,
Mais je ne me sentais pas concerné.
Maintenant, j’ai 17 ans.
Demain, j’en aurais 17.
Mais même dans quinze ans,
J’aurai toujours 17 ans.

J’ai pourtant essayé d’arrêter,
Mais j’ai été pris de spasmes.
J’ai pourtant essayé de ne plus en acheter.
Mais je me suis senti mal toute la journée.
Alors, j’en ai repris,
Recommençant un cycle infini.

Quand je vois tous ces jeunes qui commencent,
J’ai envie de leur crier d’arrêter tant qu’il est encore temps.
Le temps…
C’est ça qui manque aujourd’hui.
Quand on n’a plus qu’un mois à vivre.
Je ne pensai pas que ça allait faire effet si tôt.
Je pensais être tranquille longtemps…
Mais non.

Cette maladie qu’on appelle le cancer est là,
Présente dans mes poumons.
On m’en a montré des photos,
Mais j’en ai fais des cauchemars.
ET que je les vis en ce moment,
J’ai beau fermer les yeux,
Chaque fois que je me réveille,
C’est pareil.
Alors, je voudrai juste laisser un message.

Laisser une trace de mon passage sur la terre.
Et peut-être empêcher des jeunes de faire la même bêtise que moi.
Ce sont mes dernières volontés.
Les dernières volontés d’un condamné.
D’un condamné à mort.