Poème:Sans Foi Ni Loi…

Sans foi ni loi…

Il faut que je dorme, il faut que je meure…
Je veux oublier, oublier le mal que tu m’as fait, t’oublier et ne plus jamais me relever…
Tu ne sais pas à quel point tu as saigné mon cœur, à quel point tu as meurtri ma vie,
Tu as tué cet amour que je réservais à celle à qui j’aurais voulu dire oui…
Tu as tué cet enfant, celui qui t’aimait sans connaître la peur ni les tourments

Mais comment t’en vouloir, toi l’enfant perdue ?
Toi qui côtoies au quotidien l’infidélité et le mensonge ?
Toi qui as connu la trahison et le viol ?
Comment te haïr ?
Moi qui sais aujourd’hui quel est ton mal, quelle est ta peine, quelle est ta peur ?

J’ai mal c’est vrai de te dire ces mots, j’ai mal c’est vrai de tous tes maux.
Mais que puis-je faire ? Que puis-je être pour toi sans que cela soit le reflet du mal ?
Que puis-je te dire d’autre que le bonheur existe, que c’est pour cela que j’insiste ?

J’ai croisé parfois dans tes regards tant de peine, tant de douleur, mais tant de joie aussi…
A ton tour aujourd’hui tu trahis, mais qu’as tu appris d’autre ? Qu’as tu connu d’autre ?
Achève moi, ne me laisse pas souffrir sur le bord de la route, le cœur et l’âme en déroute.
Assouvis ta soif de vengeance mais ne me laisse pas dans l’indifférence, ne me laisse pas dans cette souffrance.

A qui iras-tu raconter tes peines ? A qui iras-tu dire ces mots qui ont été les tiens lorsque tu me parlais de demain ?
A qui livreras-tu ton corps blessé que j’ai voulu par tant de caresses réconcilier avec l’amour, le respect de toi ?

Je t’ai tout donné de moi, la patience d’un tisseur, la candeur d’un homme qui croit, la chaleur de mon amour, entier et sans retenu.
Je t’ai donné mes rêves les plus éternels, je t’ai livré mes mots les plus beaux, je t’ai offert tout ce que j’avais d’amour, tout ce que j’aurai pu être pour te plaire…

Je ne sais plus aujourd’hui, ou cela commence ou cela finit,
Mais pour que la peine qui est la mienne, jamais de haine ne devienne.
Même si je te crie reviens, je brise mes chaînes.

Moi qui pensais t’avoir tout donné, moi qui peut-être me suis trompé, j’avais oublié cette chose, cette autre chose, qu’il me reste à te livrer.
Ma vie… accompagnée de cette épitaphe, pour que les gens qui t’ont fait du mal à jamais se souviennent que dans la vie, en dehors de soit en dehors des autres il y a l’amour respectueux, celui de l’autre, celui qui a fait qu’un jour les hommes ont cru en Dieu ! ! !

Merci de graver ces quelques mots : - « L’infidèle compagne de mes jours a trahi mon amour pour toujours, j’aurais pu avoir toutes les raisons de la haïr, mais au risque de vous faire mentir, vous les donneurs de leçons, les faiseurs de morale, ce n’est pas elle le diable, mais bien vous, qui, tapis dans l’ombre de vos fantasmes les plus noirs, de vos possessions illusoires, avez fait d’elle cette proie, cette enfant sans foi ni loi »