Poème:Le Cougnou Et Le Chocolat Chaud,

Sous le pont de Saint-Lazare, vis un vieil homme aux cheveux blanc et la barbe blanche.
Comme seul meuble, quelques vieux cartons.
Un vieux chien blanc comme fidèle compagnon.

Juste quelques péniches comme voisinage.
Quelques vieilles lanternes qui illuminent le vieux pont comme lumière.
La mendicité comme seul gagne-pain.

L’hiver, viens de sonner, pendant que les rues sombres enluminées de lumière festinent.
Ce soir-là, attiré par le son des cloches, il se mélange dans la foule qui y coure.
Apaiser par des chants d’une douce paix, finit par se fondre dans cette immense foule.

Comme dans un conte de fées, il écoute les paroles qui lui remémorent les courts instants de sa petite enfance.
Après avoir reçu un baiser de paix, attiré par la foule, il tend la main, sans vraiment comprendre ce qu’il va recevoir.
Tout en regardant le petit enfant, qui comme lui n’avait pas grand-chose pour dormir.

Après la cérémonie, pour la première fois de sa vie il se fait inviter à partager le cougnou et un chocolat chaud, qui lui réchauffe le cœur.
Même que ce soir-là, on lui dit joyeuses fêtes.

La nuit déjà bien entamée, déjà les portes se ferment.
Une dernière fois, il va saluer le petit enfant, qui comme un frère lui tend les mains.
Un doux sourire sur le visage de Marie remémore sa douce maman, qu’il n’a jamais eue.

Pour la première fois, il a le sentiment d’avoir enfin un papa.
La fête est finie pour lui, il retourne sous son pont, près de ses péniches où son fidèle chien l’attend.
Depuis ce soir-là, rien ne sera plus jamais comme avant, il a enfin découvert un peu de chaleur humaine.
OVERIJSE, le dimanche 30 novembre 2008.
Thierry MAFFEI.