Poème:Une Dernière

Le tout est tombé, et nonchalamment, mon corps aussi.
Je me suis retrouvée dans un trou noir, sous la bruine,
Des mânes dansent autour de moi, et l’un me dit :
« Si tu ne veux de problème, ne te mutine ».

Sans comprendre vraiment,
Le pourquoi de cet avertissement,
Je continue ma route vers l’unique lumière
Que je distingue derrière l’enfer.

J’entends fulminer des reproches,
Je ne m’arrête pas regarder,
Car de la lumière je me rapproche,
Si elle n’est qu’éphémère elle pourrait filer.

Qu’est-ce qui brille là-bas ?
Est-ce l’eau mirrant le ciel étoilé ?
Est-ce le paradis ; est-ce enchanté ?
Est-ce toi, mon ami ? est-ce la joie ?

Pour le savoir il me faut monter,
Il me faut, cette colline escalader.
Enfin, arrivée à l’acmé,
Les réponses m’aurront trouvé.

Ni paradis, ni eaux, ni toi.
Encore moins d’étoiles ou de joie.
Ce n’était qu’un mirage, une acrimonie
Venant du polisson qui a bien rit.

Réveille moi, réveille moi,
Je ne peux rester là, ce n’est pas pour moi.
Oui, j’ai pêché parfois,
Oui, j’ai mon mea-culpa.
Je ferais des efforts !
Je veux quitter l’enfer,
Je veux revoir l’aurore,
Donne moi une chance, une dernière…