Poème:Besoin Morbide

Tic, tac, tic, tac, tic, tac, tic, tac…

Chaque seconde qui traîne la patte
Me répugne et me remplit de noirceur
Dans ma tête pleine de souvenirs écarlates
Martelle de ses sombres ailes ma pudeur

Caché de moi, de toi, de vous tous
Caché derrière cette pudeur que le temps égraine
J’attends que me chavire la prochaine secousse
Et que violence et avarice parcours mes veines

Tic, tac, tic, tac…

Je le revois ton corps étendu décharné
Couvert de croûtes de sang séché et d’échymoses
Et mes yeux d’un gris d’acier délavé
Malgré moi, ma pudeur, sur toi se posent

Ma gorge se serre et je me sent frémir
Mon sex en gonfle presque face à se souvenir
J’en est honte, j’en pleur, tu me fait gémir
Malgré la froidure de ton corps qui n’a maintenant plus d’avenir

Sans pouvoir me retenir je me touche, m’ensorèle
Me rappel, obsédé, la couleur de tes yeux
La peur panique qui fixait tes prunelles
Alors que, sans limite, je te plantais mes pieux

Pieux de colère, de honte, de rage
Car tu me pousse a bouger de ma sérénité
À quitter ce confort, à te rejoindre dans les parages
Les plus près, les plus fou, de ma cruauté

Sans toi se monde ne goûte plus que la cendre
Et je me mets a sombrer, sans manger, sans boire
Je ne veux plus vivre car cette vie n’est plus que méandre
Jusqu’à ma prochaine victime perdue dans le désespoir

Tic, tac, tic, tac…

Le temps s’achève…
Et de nouveaux cette chaleur dans mes veines
Fait gonfler, dégoulinante ma graine
Alors que ta vie entre mes mains s’achève