Poème:Ma Déchirure

2 Janvier 1972
Bonjour la vie !
La naissance ! la vie ! l’amour !
La chair de sa chair
Quel merveilleux moment
Le cœur bat la chamade
Le corps, tout entier,
Malgré le cruel instant de la délivrance,
Se trouve envahit de douceur,
D’émerveillement devant ce petit être,
Le cœur s’émouvoit
On s’attendrit, on sourit, on pleure
Oui on pleure, mais de joie, quel intense bonheur !
Mon fils tu es beau comme un dieu !
Puis le temps passe, avec ses rires, ses joies, ses peines
Le petit être grandit
Quel ravissement, parfois ange, parfois démon, je l’adore
Puis vient le temps de l’adolescence,
Le moment des craintes, des incertitudes
Parfois il m’échappe, parfois il est si proche,
Il sait y faire le diable !
Maman devient M’man !
Les « je t’aime », les calins se font plus rares, il grandit
Son cœur aspire à d’autres horizons,
Il s’éloigne, mais si son cœur pleure, il revient
Maman ! ! !
Tu me l’as dit souvent, et pas assez
Sous différentes intonations,
Avec amour, avec colère,
Mais qu’importe le ton, il raisonne toujours en moi
Aujourd’hui si tu savais combien ça me manque
1er Aout 1999 tu m’as quittée, tu n’avais pas 28 ans
La douleur fut si grande, qu’elle reste indescriptible
Mon cœur n’est plus qu’une plaie béante
Mon cœur pleure, hurle intérieurement de douleur,
Mais il faut « rester digne »
Ne m’entends tu pas ?
Tu étais beau comme un Dieu
Tu croquais la vie à pleines dents
Tu étais fougueux comme un jeune chiot
Tu m’as quittée sans un mot, sans un regard
Peut être as tu eu une pensée pour moi,
Peut-être as tu ressentis toi aussi cette déchirure,
Peut-être as tu souffert
Autant de questions qui restent sans réponse
Mais je m’en veux de ne pas avoir été prêt de toi pour ses derniers instants
Je m’en veux que tu aies du subir cela sans que je puisse t’accompagner
Loin de moi tu étais, je n’ai pas pu te tenir la main, te serrer dans mes bras
T’accompagner jusqu’à ta dernière demeure
Pardonne-moi !
Chaque jour je prie Dieu pour qu’il te rende à moi
Que foutaise ! ! !
Si ce Dieu existait il entendrait ma douleur
Ne voit il pas mon chagrin, ma souffrance
Mon cœur n’est plus qu’une plaie béante
Ma vie sans toi n’a plus de sens
Dieu si tu existes ? rend le moi !
Ou appelle moi que je puisse de nouveau serrer mon enfant dans mes bras
Je veux revivre ce moment merveilleux de la naissance
Je veux encore entendre « Maman je t’aime »
Mais tu restes sourd à mon appel
Normal tu n’existe pas
Mon enfant n’existe plus
Je n’existe plus
Adieu la vie…