Poème:Ici Gî Le Gabon

La lumière éteinte, et on chante l’amour
Ici. Peu de larmes. On vous appelle au secours.
La nuit est tombée, nous chantons l’amour.
Et, le cœur brisé, on vous appelle au secours.

C’est les larmes aux yeux que j’enterre ma terre, le Gabon,
Terre pleine de promesses et de richesses, morte prématurément,
Victime de ses filles et de ses fils un peu trop gourment.
Tous commis d’office pour ses obsèques au gouvernement.
C’est 7 ans de bonheur et de progrès. Après, c’est néant.
40 années d’échec. Que de chèques ! Bilan alarmant.
Le pouvoir n’a qu’un nom, et ce, depuis… c’est épatant.
Le changement a pris la fuite. Demande aux ex bucherons.
Une démocratie morte dans l’œuf en 90.
La jeunesse sacrée est sacrifiée sans aucune justice.
Mais, que puis-je dire encore, si ce n’est dire que c’est triste ?
Mon Dieu, on t’implore ! Que milite pour nous Jésus-Christ !

La lumière éteinte, et on chante l’amour
Ici. Peu de larmes. On vous appelle au secours.
La nuit est tombée, nous chantons l’amour.
Et, le cœur brisé, on vous appelle au secours.

Plus de 40 ans de souffrance… c’est saoulant, émouvant.
Et, pourtant, c’est souvent que mouvance et doux vents
Se succèdent. Et l’ulcère des furets se perce.
Humaine est la requête du peuple, de l’être.
On ne veut plus des persécutions des forces de l’ordre.
On souhaite l’exécution des porcs qui se forcent
À diriger le pays, diviser les crédits,
Titiller les séismes, mystifier les désirs…
Alors, ici gît le Gabon, du patron aux bas-fonds,
Du garçon au plafond aux glaçons sans savon.
Mon pays est mort et nous souhaitons le ressusciter.
Prophètes et visionnaires, quelqu’un les susciter.

La lumière éteinte, et on chante l’amour
Ici. Peu de larmes. On vous appelle au secours.
La nuit est tombée, nous chantons l’amour.
Et, le cœur brisé, on vous appelle au secours.