Poème:Douce Palissade

Vous, les amoureux de l’autoroute,
Ne vous laissez pas endormir par ces oiseaux de la route,
Qui chantent berceuse un jour de l’an,
Et triste mélodie tout le temps,
Quel apéritif tentant d’ivresse,
Mais pas en reste soulant de tristesse,
L’appel de l’espoir d’une joie ponctuelle,
Qui pourtant cache une mélancolie atemporelle,
Je ferai de toi une douce saveur éternelle,
Malgré les voix qui me disent que tu n’es pas perpétuelle,
Car de toi vaut mieux le bonheur d’un jour,
Que le regret d’un leurre pour toujours,
Je m’accroche à ce roseau plein d’épines,
Pour sentir passer sur mon corps cette douleur féline,
La douleur causée par ce bref instant de passion,
S’efface à la seule pensée d’un autre jour de tentation,
Heure par heure, minute par minute,
Seconde par seconde, tierce par tierce,
Voilà que débute un nouveau compte à rebours,
Qui m’entraine vers cette romance sans détours,
Pour libérer cette proie en manque de désir,
Qui cherche chaque jour sur l’autoroute une berceuse pour s’en dormir.