Poème:Lettre Ouverte À Un Inconnu [Thème De [… ]

Ce soir, je regarde la nuit étoilée, et je m’imagine déjà devenir une de ces si petites choses
Brillantes, que j’aperçois au loin dans le ciel… J’ai toujours cru que je veillerai sur les gens que
J’aimaient, en les regardant de la haut, suis-je folle de penser cela ? Le regrettai-je si ce n’était pas
Cela, la mort ?
On m’a dit que comme les étoiles et les arbres, j’avais ma place sur cette Terre, mais pourquoi
Ne l’aurai-je pas là-haut ?
Pourquoi ai-je tant besoin de délivrance, pourquoi la mort apparait devant moi comme une
Évidence ?
Je porte une grande importance à mon autodestruction, peut-être serait-ce la seule chose qui
Aboutira, et qui m’élevera je ne sais où…
Un homme m’a dit que j’étais différente et qu’il ne fallait pas que je fasse comme les autres,
Pourquoi la différence est-elle si dure à accepter ?

Ce soir, je réponds à un inconnu, un homme qui m’a donné ce que j’attendais sûrement,
Un sombre espoir… Je vais m’adresser à toi, même si je sais que tu ne verras sans doute jamais
Cet écrit…

J’ai sorti cette lettre de son enveloppe, et je l’ai lu attentivement, 3 fois, je crois…
Rien ne m’a apparu aussi émouvant, je ne te cache pas avoir libérer une des ces larmes qui
Me semblent si sacrées et que je ne fais que si peu coulées… Tu m’a décris un monde si étrange,
Que je me suis sentie emporter par ces phrases si métaphoriques, ces mots si iréels, ces visions
Qui me sont apparues comme de vraies merveilles… La beauté des mots ne fait pas tout mais celle
De l’âme beaucoup plus… Tu m’as transporté dans un univers qui m’a effrayé, qui m’a fait mal,
Mais je suis sans doute ressortie plus forte à chaque puissance et détermination que tu mettais
Dans tes mots…
Tu as perdu beaucoup, des êtres, des moments, et cette douceur que certains nomment « vie »…
Qu’il y a-t-il dans ta tête aujourd’hui, comment as-tu fais ? Je sais que tu n’as pas pu tout enterrer
Alors dis moi, comment fais-tu pour respirer ce même air que moi, chaque jour ? Tu as sans doute
Raison, tu n’es qu’un naufragé de cette si faible vie, elle t’a fait chavirer, comme elle a fait chavirer
Le navire de ton existence… Maintenant, ce sont des tonnes de souffrances qui tu tires à bout de
Bras, en ramant toujours plus fort, ne serait-ce que pour avancer, avancer sans regarder en
Arrière, mais cela est impossible, je le sais si bien…
La souffrance ne se mesure pas, ne se pèse pas, mais comment puis-je me plaindre, en lisant
Tout ce que tu as pu me dire ? Comment puis-je penser que mon histoire n’est rien d’autre qu’une
Crise d’adolescence, sans grande importance ?
Tu m’a raconté une partie de ton histoire, tu t’ai confié à moi, une inconnu… Tu m’a ouvert
L’esprit sur milles et une chose, mais pas sur celle que tu espérais sans doute…
Lizee n’est pas qu’un simple personnage, elle explique ce que moi je n’arrive pas à faire,
La preuve elle t’a touché, et ému, alors que moi je n’ai jamais réussi, ce n’est pas moi,
Ce n’est pas Alice qui t’as bouleversé, c’est cette adolescente, c’est Liz, elle te ressemble
Tant, l’as-tu remarqué ?
Je ne te promets rien, je ne te promets même pas de rester en vie…

Après 16 ans de vie, j’ai compris que le passé ne s’effaçait pas et qu’il laissait de lamentables
Plaies… Mes plaies ce sont infectées de ce poison, qu’on appelle « mort »… Elle ne me fait pas peur,
Je n’en ai plus peur, je ne pleurs plus lorsque je pense à elle, tu vois comme tu la si bien dis,
J’ai grandis trop vite…
Je voudrais sans cesse vomir cette peine, toutes ces petites souffrances si profondes
, Mais je n’y arrive pas, je n’y suis jamais arrivée…
Je ne te déclare pas que je vais mourir, ni même que je vais vivre…
Comment être douce avec moi même, comment ne pas me blesser en regardant ce que
Je suis devenue et ce qu’on m’a forcé à devenir ? La douceur n’est pas pour mon corps,
Il ne mérite que de triste punition…
Certains jettent des pierres, toi tu m’a lancé des mots qui résonnent sans cesse dans ma tête…
La vie t’a fait du mal et tu as le courage de l’affronter, même si aujourd’hui tu te dis mort,
Tu as ce terrible courage, qui en vaut sans doute la peine… A toi de me le dire ?
Je crois que la réponse n’est pas forcément positive, et je ne peux pas être positive moi même…

Je suis perdue, et toi tu m’a trouvé mais tu es le seul, et tu as déjà trop de choses sur tes épaules…
Tu as quarante ans, et je ne m’estime pas le droit de te donner de conseil, je n’ai pas assez vécu
Mais à la différence de toi, je ne veux pas continuer, je ne veux pas devenir salie par cette vie
Morose, et solitaire, je ne peux pas…
Je voudrais hurler au monde entier que je ne veux pas mourir, que je veux juste pouvoir être
Aussi forte que toi, s’il te plait dis moi, dis moi tout…

Tu as lu l’histoire de Liz, mon histoire, tu as raison, c’était une bouteille à la mer que je jettais,
Mais j’y avais ajouté du plomb pour qu’elle coule, qu’elle se noie, et qu’on ne la retrouve jamais,
Et toi ce naufrageur, tu la rattrapais dans sa chute, sa chute du monde, tu m’a rattrapais moi, de
Quelques sombres pensées… Merci, mais je pèse de trop, tu n’as pas assez force, tu as trop combattu,
Tu ne peux rien, et cela me rends encore plus triste…

Essayer est surement le début de la réussite, alors je vais essayer de me tuer, mais
Je ne me plainds pas, je ne m’en prends qu’à moi…

J’aurai voulu savoir qui tu es, seulement pour te dire ce simple mot que je pense si rarement :
Merci F…