Poème:Petit Bout

20h, encore et encore le même genre de SMS.
Encore cette folie en moi, cette folie de toi.
Je ne sais pas au fond pourquoi je t’accorde autant d’importance.
Tu as quoi ? Y’a quoi de plus chez toi ? Y’a quoi de plus que chez les autres ?
C’est des questions qu’on ne pense même plus à se poser quand on en est là.
20h, et toujours autant peur. Peur de ce que je vis. Peur du futur. Peur de te perdre.
Peur de m’oublier moi. Peur d’oublier toutes les bases, tous les principes de ce que sont les sentiments.
Peur d’être seul. Peur de plus compter. Peur d’avancer droit dans le mur. Peur de toi.
J’ai tous dit à ma mère dimanche soir. Contrairement à ce que je te disais,
Elle ne m’a pas engueulé, elle m’a regardé dans les yeux, et elle m’a dit : ça se voit dans ton regard que tu es amoureux.
Tous chez toi me plaît, toute ta personne m’attire.
Mais l’effet produit est l’effet de deux aimants que l’on positionne à l’envers.
La vie est parfois mal faite. Je n’ai jamais su me battre.
Y’a que pour toi que je me bats jour après jour, nuit après nuit.
Qui ne le sait pas ? Qui ne sait pas l’effet que tu as sur moi.
Qui ne sait pas la façon que tu as de m’envouter. Qui n’est pas au courant de la place que tu occupes.
Qui n’est pas au courant que ton sourire fait ma force. Qui n’est pas au courant que je ne me suis jamais dévoilé à ce point qu’avec toi. Et surtout qui ne sait pas que je te donne tout ce que j’ai à te donner.
Cette envie permanente de te voir sourire même quand tu mériterais que je te haïsse.
Qui n’est pas au courant que tu représentes tellement de choses à mes yeux. J’ai tout fait pour ton bonheur. Aujourd’hui, je m’offre à toi. Même si je te le dis souvent, ce n’est pas si facile à vivre que ce que je peux faire paraitre.
Je ne savais pas qu’une histoire relationnelle pouvait engendrer autant de dégâts.
Je ne savais pas que des sentiments comme cela ça existait. Je n’y croyais pas à des choses pareil.
Tous les jours, toutes les heures, je me demande ce que je suis en train de devenir, et ce qu’il est en train de se passer. Je ne veux pas que tout ça soit pris à la légère. Tout ça, c’est continuel dans ma tête, c’est un cercle assez vicieux hein. Je me perds dans tout ce que je pense. Dans tes bras je reprends confiance, dans tes bras j’ai l’impression d’être en sécurité, j’ai l’impression de vivre. D’une autre part, j’ai cette impression d’être seul. Si je viens te parler ce soir c’est sous conseil de ta, et de ma meilleure amie. C’est parce que c’est presque un appel de détresse que je lance. J’aimerai que quelqu’un puisse m’expliquer comment je dois faire ? C’est quoi qu’il est en train de se passer ? Quelqu’un pourrait m’éclairer. M’éclairer et me dire pourquoi tous est si compliqué. Me dire pourquoi ce combat est si douloureux. Me dire si ce combat en vaut la peine d’être battu. Me dire tous simplement ce que j’aimerai entendre. Me dire que je vaux quelque chose. Me dire que tout ira bien. Parfois j’aimerai que rien ne soit arrivé, mais si ça avait été le cas, je n’aurai pas pu grandir. Parfois on me dit que ce n’est que des enfantillages, mais non, je n’y crois pas et je le nierai jusqu’au bout. Aujourd’hui clairement la seule chose dont j’ai besoin c’est de toi. Bordel pourquoi tout est aussi compliqué a dire. Les cartes de la sincérité je les ai déjà joués avec toi. Plus d’une fois. Tu sais ce que je pense de toi, ce que je ressens pour toi. Alors rien ne vaut de le répéter, sinon tout le charme finit par s’en aller. Parfois j’essaie de me mettre à ta place, et après l’avoir fait, imaginer avoir quelqu’un comme moi qui me dis ce que je te dis. Et en conclusion je ne trouve rien à dire. Je reste bouche bée face à ce que je vis. Sincèrement je reste sur le cul de ce que je vis. L’impression par moment de devenir fou, fou de toi, fou de tous. L’impression d’être un petit rien du tout dans ton carnet d’adresses. J’ai perdu toute dignité, je pense. S’ouvrir à ce point c’est assez déstabilisant. Seul, j’arrive plus vraiment à tout gérer. Éprouver 24h/24h la crainte de mal agir. Ne pas savoir si je peux te parler, si je vais te faire plaisir, si je vais te souler, te faire chier. Je doute de tous. Douter de moi ce n’est pas normal ça, de nature je suis sur de moi. 36 minutes que je suis en train de t’écrire, c’est quoi 36 minutes finalement ? C’est 36 minutes de plus que je passe à faire l’effort d’avouer la vérité en face. C’est dur de se l’avouer quand on est démunie à ce point. Fragilité, pessimisme, flou, déni, remise en question, détester, aimer, haïr, craindre, énervement, entêtement, joie, larmes, bonheur, angoisses. . Toutes ces choses qui traversent l’esprit, le corps en entier l’aidant derrière son passage des frissons. Cette boule au ventre qui parfois fais mal, parfois blessé et dérange, ou qui parfois annonce un bon moment. Le moindre SMS, moment, regard ou sourire est quelque chose d’important. Le regard surtout, d’une importance capitale. Combien de fois tes amies m’ont cramées, surtout Arielle : « Mathias arrête de regarder Anthony comme ça, tu vas te noyer ». Je me suis déjà noyé, je pense. En me laissant a ta poursuite je pensais savoir nager, confient j’ai pris le large, et j’ai coulé. Au fond tout ce blabla, pour peut être, raviver quelque chose, te montrer que je ne suis pas un simple garçon en crise d’adolescence qui veut sortir avec toi. Je suis un jeune homme submerger par des sentiments passionnels beaucoup trop intenses. On dirait un roman de Stendhal, une contrefaçon de la réalité. Sauf que non. C’est bel est bien réelle. Tout ça, pour montrer pourquoi j’ai peur. Tu me fais peur. Mais qu’est ce que je t’aime