Poème:Je Vous Embrasse, De Ces Guerres

Ma douce amie
Je suis parti voilà quelques temps déjà, je crois
Pour cette guerre, en ce pays si lointain
Bien trop loin de vous, je veux vous le dire
Je ne puis sans vous froisser
Car il me semble que je vous connais si bien
Vous décrire les affres, de ces barbaries
Que dis-je… De ces futiles boucheries
De ces sanglantes batailles
Où l’on se mutile à corps et à cris
Sans reconnaître parfois, qui est qui
Ma douce amie
Les hommes sont-ils ainsi donc fait
Dépourvus de toute humanité, de toute pitié
Aux moments de ces assauts bien rangés
Avancez ! Chargés !
Ne pas reculer, ni céder
Haaaa ! Ma douce compagne
Que ne voudrais-je m’en retourner
Auprès de vous me reposer
De tous ces ordres, de toutes ces causes
Si bien dicter par, nos si grands généraux
Vous pouvez me croire
Je le sais, puisque j’y suis
Il n’est aucune gloire
A voir couler le sang d’un ami
Ou même à faire jaillir, celui d’un ennemi
Ma bien-aimée
Vous me manquer tellement
Seul votre souvenir
Me fait encore trouver la force de tenir
Sachez bien, que si j’arrive je ne sais point par quel miracle
A me sortir de ces bourbiers, de ces tranchées…
Mon plus grands désir sera
De m’en retourner au plus vite, vous retrouvez
De vous serrez dans mes bras
Mais je vous en prie
Pardonnez-moi d’avance, si en me revoyant
Il vous semblera, que je ne suis plus le même
Ces vilaines guerres, tant de violence…
M’auront certainement, changé
Ma bien-aimée
Je vous embrasse aussi fort que je le peux
Et je vous envoie tout ce qu’il me reste
De tendresse…