Prose:Un Être, Chair

Je te vois, je te parle peu
Ton regard noisette, ta voix si forte
Tu saute, tu cri, la joie te porte
J’ose croire que ton départ m’importe peu.

Mais la vie est si dure à dompter
Qu’elle a préféré te quitter
Ta famille, tes amis se remémorent tout ses bons moments avec toi, avec nostalgie
Et toi, tu t’en es allé tel un tour de magie.

Magique soit ta naissance
Tragique ton départ est avec aisance
Ta mort apporte souffrance
Des questions se posent alors avec persistance.

Est tu heureuse aujourd’hui ?
Pourquoi toi, pourquoi pas lui ?
Sans te connaître réellement
Je souhaite de tout cœur ton nouveau bonheur.

Pourquoi la vie est-elle si injuste ?
Sans t’apprécier, je souhaitais que ta vie continue.
Ce mystère si injuste
T’a emporté et laissé derrière lui des souvenirs confus.

Plus jamais ta voix parlera
Plus jamais ton corps s’exprimera
Plus jamais ton sourire éclatera
Mais pour toujours, famille, amis et simple passant de ta vie penseront à toi.

Je ne te connaissais pas assez
Pour savoir qui tu étais
Je sais seulement que tu étais en vie
Et aujourd’hui tu t’en va, je l’espère, vers le paradis
Je pense bien à toi, sans que l’on se soit apprécié
Tu reste une personne pleine de vie,
Au plaisir de te voir, pour de nouveau te rencontrer.

Ta personnalité si éclatante
Est partie dans le bonheur national
La réalité n’est hélas que rarement marrante
Quand la mort nous rattrape et nous veut du mal

Tu as eu ce courage, de continuer à vivre dans l’inconscience
Je te remercie d’avoir fait partie de ma vie, de manière éphémère certe,
Mais ces courts instants faisant appel à certain de mes sens
Resteront dans ma mémoire, jusqu’à ma perte.

A notre prochaine rencontre, le plus tard j’espère
Profite de ta nouvelle vie
Je te la souhaite prospère
Et n’oublie pas que nous arriverons tous un jour, aujourd’hui chez toi, tiraillé entre peur, et parfois envie.