Poème:Tout Ce Qu’elle Espérait

Tu sais, elle faisait son chemin
Sans vraiment savoir où aller
Elle se disait, peut-être bien
Que je finirai par trouver…
Une place, un coin tranquille
Camouflé par un brouillard
J’aimerai partir en exil
Vers tout les nulle part

Je voudrais quitter cette famille
Qui n’a jamais su m’aimer
Et ne m’a jamais appris la vie
Comme je l’avais espéré
Bien sur un sang différent
S’écoule dans nos veines
Mais comme leur propre enfant
Ils m’ont élevé, non sans peines

J’étais si difficile parfois
Une véritable furie
Crise de colère, mélange d’effroi
Et d’un dégout total de la vie
Je me suis enfuis un jour
N’en pouvant plus
Le mal étant devenu trop lourd
Je me devais de chercher une issue

C’est ainsi qu’à l’aveuglette
J’ai foncé tête baissée
Agissant en pauvre minette
Peu consciente et déboussolée
Je me suis laisser aller à n’importe quoi
Je ne controlai plus rien
C’est eux qui guidaient chacuns de mes pas
Eux, cette maudite bande de vauriens

Les quatres cents coups
On tous étaient faits
J’étais devenu un voyou
A la vie de rue, je me faisais
Les limites étaient toutes franchies
Un jour, alors qu’il ne restait plus rien
Pour faire plâner leurs esprits
Ils s’en sont pris à moi avec les mains

Tout les torts étaient pour moi
Je n’avais pas fait ce qu’il fallait
Je n’aurai pas du croiser leurs pas
J’avais depuis le début, tout gâché
Je savais au fond de moi
Que ce soir était le dernier
Je n’aurai jamais du partir de chez moi
Je commencai seulement à regretter

Ici, il n’y avait pas de place
Pour les traitres, même les discrèts
Alors d’une balle en pleine face
Mon arrêt de mort il m’a fais signer
Tout ce qu’elle espérait
C’était prendre la fuite
Pour simplement respirer
Et revenir calmée, ensuite

Elle est alors partie
Pour ne jamais revenir
Elle aurait du savoir que sa vie
A ce point, il ne fallait pas maudire
Elle aurait dû faire un effort
Tenter d’arranger la situation
Mais c’est trop tard, car c’est à la mort
Que l’aura mené cet abandon