Prose:Écrire

Il est des nuits où ma plume exalte mes écrits, elle glisse sur la page blanche et ce n’est qu’au petit matin qu’elle cesse sa chevauchée fantastique, fatiguée mais assouvie.
Ces matins-là je m’endors aux premières lueurs de l’aurore, apaisé de tous mes maux couchés sur le papier, vidé de mes idées noires qui parfois me taraudent l’esprit. Mais de loin je préfère lorsque mes yeux se ferment sur des pensées qui vont me faire voyager dans un rêve, riche de mes mots, qu’ils soient en vers ou bien en prose. Un rêve où l’amour est omni présent, où le bonheur perdurera longtemps après mon retour à la réalité, avant que petit à petit il ne s’évapore dans les tumultes de la vie, pour n’en rester qu’un vaporeux nuage, effleurant d’une imperceptible caresse les secrets de mon âme.
La nuit dernière, ma plume s’est engluée dans la tristesse, mes mots étaient lourds, imprégnés de larmes amères que ne peut assécher la raison. J’ai fini par baisser mes paupières, essayant d’échapper à la tourmente, non pas comme un lâche mais comme un homme à la recherche de la paix intérieure, un homme fatigué et quelque peu meurtri.
À l’heure qu’il est, timidement mes mots redeviennent espoir, ils ont envie de vivre, de bouger, de faire des pleins et des déliés, et tant pis si mes mots ont des fautes d’orthographe ou de goût, il sera toujours temps de les corriger plus tard, lorsque l’encre sera sèche et mon cœur réparé.