Poème:Sequelle

Par une nuit glaciale d’hiver, le froid brutal ayant paralysé tout le cartier de Starry-ville d’un sombre silence, donnait l’illusion que tout était mort.

Il faisait encore nuit, mais frissonnant entre ses fraîches couvertures, Sarah Émi-Lee s’éveilla tout en sueur, le cœur vacillant. Tourmentée par un cauchemar qu’elle venait de vivre, cela lui fit rappeler la nuit du 7 janvier de l’an dernier.

Ce soir là en revenant chez elle, elle avait aperçut un petit paquet devant sa porte. Soucieuse de connaître ce qu’il possédait, elle s’était empressée de l’ouvrir ! Des cendres et des pétales de rose noirs gisaient au fond de la boîte, accompagné d’une carte. D’une écriture peu lisible, il était inscrit à l’encre rouge :
? Sache que sans ton amour, je suis comme ces cendres ; je souffre et disparais en silence…
Émi-Lee sortit soudain de ses rêveries…
Les rayons de soleil commençaient à pénétrer doucement par la fenêtre, c’était bientôt l’heure de se lever pour aller travailler. La musique de Jérémie résonnait déjà au travers les murs, c’était le jeune homme juste d’a côté, il avait la réputation d’être un peu cinglé ! Après quelques étirements, Sarah-Lee se leva et se prépara en vitesse pour ne pas être en retard à l’ouvrage. Quand elle ouvrit sa porte, elle n’eut le temps de mettre qu’un seul pied sur le tapis du couloir, que le mystérieux voisin sortit aussi.

? Est-ce que tu travailles toujours au « music world », dit-il d’une voix étrange. .
? Pourquoi sais-tu où je travaille, rétorqua t-elle agressivement !
Hésitant, il commença à vouloir s’expliquer. .
? Bien… c’est que. .
Mais le pauvre jeune homme se fit interrompre plutôt rapidement.
? Peu importe. . C’est vraiment l’heure que j’y aille si je ne veux pas être en retard !
Blessé d’être traité avec aussi peu de respect, il lui lança un regard lourd de haine et la laissa partir sans dire mot.

Arrivée au centre commercial, elle s’empressa à se mettre en place pour débuter à travailler. Un des employés vint l’intercepter.
? Salut Émi, viens-tu passer la soirée avec moi et Mélizann ?
? Hum. . Non, désolé Jacob j’ai mon cours de photo !
? Ha ! Tu vas encore voir ton beau Chris, il va finir par me rendre jaloux celui-là, dit-il en rigolant. .
? Écoute, il n’y a absolument rien entre moi et lui !
? C’était juste une blague, tu me pardonnes ?
Il le dit avec tant de charme, que personne n’aurait su résister !
? Bien sûre que j’te pardonne, tu me prends pour qui ?
? Un ange. .
? C’est gentil mais qui peut savoir à quoi ressemblent les anges ?
? Moi je sais, dit-il, avec un sourire rempli de bonne intention.

Après huit grandes heures de travailles, elle traversa la ville entière, afin de trouver un petit restaurant sympathique où prendre son souper. L’endroit qu’elle parvint à touver était plutôt joli : de belle nappes orange brûlé, des petites chandelles scintillantes sur la table en bois, un pot débordant de belles fleures sauvages et un service excellent ! Mais quelle ne fut pas sa surprise en apercevant juste derrière elle, Timothey, le frère de Mélizann, sa meilleure copine.
D’un air déconcentré, il détourna la tête vers la fenêtre à carreaux et semblant un peu tendu, il se mit à gruger ses ongles.
? Tu attends quelqu’un, lui demanda-t-elle, en murmurant presque ses mots. .
? Mon père. .
Il avait prononcé ces mots d’une manière si incompréhensible que Sarah Émi-Lee avait du lui demander de répéter une deuxième fois.
? Excuse-moi je n’ai pas très bien comprise ?
? J’ai dit. . J’attends mon père !
Cette fois il avait presque crié, ses yeux noirs fixaient Émi-Lee avec une telle fureur.
? Arrête de me regarder comme si j’allais te dévorer vivant !
Son cœur battait très vite, elle n’avait pas l’habitude de se faire traiter de cette manière.
? Que croyais-tu, que j’allais venir manger près de toi. . Bah. . Tu peux toujours rêver, je m’intéresse pas aux amies de ma petite sœur !
? Alors pourquoi t’es devenu aussi gêné quand tu m’as aperçue ?
Sans répondre, il prit son sac et partit on ne sait où. Sarah Émi-Lee était encore sous le choc de l’émotion, elle semblait hypnotisée sur place. Après avoir mangée sa délicieuse lasagne, elle reprit la route pour se rende à l’école où se tenait son cour.
Des photos étaient accrochés sur tous les murs de la classe, c’était Chris qui avait prit la plupart d’entre elle. C’était un artiste dont personne ne pouvait ignorer le talent. Il avait ce sens de percevoir intuitivement les émotions et les sentiments de chacun. Son seul défaut était sa dépendance, il ne pouvait pas se passer de la présence des autres et surtout pas de celle d’Émi-Lee ! Depuis qu’il l’avait rencontrée, il ne la lâchait plus d’une semelle. De plus que c’était une fille très solitaire et qui aimait la liberté, il n’avait pas mis les chances de son côté. Déjà 11 heures, le cours était désormais terminé. Dehors, le temps était mort et très froid. Enfin arrivé chez elle, elle monta l’escalier à toute vitesse, pour aller se coucher le plus rapidement possible. Par contre, cette fois-ci ce n’était pas un paquet qui l’attendait devant la porte, mais la porte qui était entrouverte ! Apeurée, elle dut s’armer de courage pour entrer dans sa sinistre demeure. Tout était noir, trop noir ! Sans faire de bruit elle prit le téléphone et appela chez sa copine, Mélizann. Timothey répondit :
? Ça prend bien toi pour appeler à une heure pareille, cracha-t-il méchamment !
? Je t’en supplie passe-moi ta sœur. . chuchota-t-elle.
? Quoi, quest-ce que tu dis ? ? désolé je comprends pas quand tu parle !
Il avait raccroché. Elle commencait à halluciner des bruits provenant de sa chambre, doucement elle s’approcha et vit un paquet gisant sur son lit. . la fenêtre de sa chambre était ouverte. Une peur atroce l’envahit ! Sans faire de bruit elle s’approcha pour déballer le paquet assemblé maladroitement, quand soudain quelqu’un cogna à sa porte.
? Ouvre, c’est moi. . Timothey !
? Une raison de plus pour que je n’ouvre pas, dit-elle impulsivement.
Elle regarda par l’œil magique, c’était bien lui ; hésitante, elle ouvra la porte.
? Que veux-tu ? Tu t’intéresses soudainement à une amie de ta petite sœur ?
Lança-t-elle encore un peu sur les nerfs.
? Peut-être, je voulais juste savoir si tout allait bien, tu m’avais l’air un peu bizarre au bout du téléphone ?
? Non, ça va !
? Tu es sûre ? Rétorqua-t-il en la dévisageant.
? Certaine !
? Dans ce cas, je vais y aller, bonne nuit alors !
Elle était sidérée, il venait d’être tout à fait normal et gentil avec elle, c’était bien la première fois ! Tremblante, elle ouvrit le paquet qui semblait très lourd. À l’intérieur, il y avait un couteau avec du sang. . et sur un bout de papier il était inscris :
Tu vas mourir ce soir ! paniquée elle se retourna et vit la fenêtre, elle s’était refermée. .