Poème:Belle Espèce !

La vie, force motrice de toutes les espèces ;
Prend l’apparence simple et brute du sanglier,
Ou encore, celle plus complexe et raffinée de l’orchidée,
Est la même, qui anime les humains et leur prétendue sagesse.

Alors que s’allonge le répertoire des espèces menacées,
Les spécimens ciblés, donnent à l’homme, bonne conscience.
Il soigne pourtant, des blessures qu’il a lui-même infligées,
Admettant difficilement que la diversité, s’appuie sur l’interdépendance.

Pour contrer son usure et sa fatalité, la vie veut se reproduire.
Le paon obtiendra ce privilège en étalant son plumage,
Par sa forme et sa couleur, un pistil invite les mandibules à s’y introduire,
L’homme moderne, compte sur sa rutilante voiture garée devant son garage.

Qu’elle espèce abuse de la nature et de ses largesses ?
Laquelle ressent le besoin d’en tenir une autre en laisse ?
La même qui a séparé le sexe de la reproduction !
Et qui donne du lait de vache à ses rejetons.

Mes ancêtres ont évolués, grâce à de fortes traditions,
Évitant de commettre les mêmes erreurs au fil des générations.
Mes contemporains ont un goût marqué, pour le superficiel,
Ils ont échangés leurs valeurs contre des biens matériels.

Il ne reste qu’à espérer qu’on n’arrive pas à décoder le génome.
Faute de quoi, l’humanité sera remplacée par des clones.
Finalement, la planète ce serait mieux porté,
Si une fois au large, de son arche, Noé avait sauté !

Fin

François Dutrisac