Poème:Et Alors. (Février 2011)

Aimer, je ne sais pas faire ça. J’ai aimé jusqu’au point mort, comment pourrais-je y arriver encore ?
Je n’en ai plus l’envie, et pourtant, je bloque, il y a un blocage. Je pense qu’une partie de mon âme s’est envolée, et ça me frustre. Comme si j’avais eu la gangrène et qu’on devait me couper la jambe : C’est pour mon bien, mais c’est vide sans ma jambe. Toi, tu étais la moitié de mon âme, j’ai du me battre pour retirer la partie moisie qui faisait souffrir, et maintenant que tu n’es plus là, c’est vide.
C’est le mot que je cherchais depuis si longtemps, tellement simple que je n’avais pas pensé qu’il serait aussi démonstratif de comment je me sens.
Avant j’avais mal tout le temps, avant je pleurais chaque jour, avant je me plaignais du poids de l’amour et la vie que j’avais sur les épaules.
A présent, je vais bien, je suis légère, mais je suis vide. Les sentiments, je ne sais plus ce que c’est, je n’en ai aucun souvenir, c’est à rendre fou. Je m’en souviens si peu que maintenant, j’en suis au point de me dire que je n’ai jamais aimé personne. Alors que j’ai banni ma vie entière pour cette passion qui me brûlait les veines.
C’est terrible la vie. Je fais les plus gros efforts du monde pour m’en sortir, j’y arrive mais au final je suis toujours déçue et lassée.
Pourtant oui, je cherche du positif, je suis à l’affut d’un rire à entendre, d’un doux regard qui nous est destiné, mais je ne vois que le mal, les larmes des autres et celles que j’ai pu couler.
Je ne pleure plus, à quoi ça sert de pleurer si ce n’est pas par souffrance de l’amour… Ce n’est pas grave, mais mes yeux deviennent secs. Et puis, je vous mens à tous, ça ce n’est pas nouveau, mais je me mens aussi à moi-même. Je suis triste et menteuse, mais je ne suis pas faible. Je ne veux plus être faible. Je jalouse le bonheur des autres, je suis jalouse que la vie les ai préféré à moi.