Poème:Fausse Note

Dans sa peau, elle s’eternise, à la faveur de l’incertain
Comportement qui feint de croire en l’avenir
Alors autant s’dire adieu ici plutot que de revoir ses yeux malins,
Et de voiler à nouveau la narcotique sensation de son sourire.

Se plait elle à dire je t’aime aux hommes qu’elle rejette ?
Se plait elle à dire au revoir aux hommes qu’elle aime ?
Se plait elle à dire mon amour sous les draps alors que demain
Elle s’en ira loin, s’offrant la liberté de faire trembler ses mains.

Oublier ce que le fusain dessine de mes larmes
Dans le noir furtif de l’alcool qui enchante
La nuit d’un ivre inconnu dont la passion se crame
Sous l’intrigue du mensonge idéaliste aveuglé d’hypocrisie délirante

J’taime fort crie elle un soir dans le silence du chaos
Et c’est ainsi qu’elle se traine dans un sanglot lyrique
Presque attendrissante, elle me perd dans son délire onirique
Ou l’itinéraire de sa voix berce l’ingénieuse torture de son echo.

L’air de rien, toute souriante elle téléphone,
Et embrasse à nouveau les souvenirs inventés,
Mais au fond, elle le sait, tout cet ephemère sonne
Comme une fausse note
Sur un air déjà oublié.