Poème:Petite Randonnee Au Pays Des Contes…

J’ai chaussé des bottes de sept lieux
Et me suis retrouvée au beau mileu
D’un livre de contes pour enfants
Sur la route j’y ai croisé
Un loup avec de bien grandes dents
Qui se dirigeait naturellement
Chez la mere-grand
Je l’ai laissé partir
Sans le retenir
On ne peut changer l’histoire
Et je continuas clopin-clopant
Quand j’apercus Boucle D’or
Qui me dit en s’étirant
’’AH combien je m’endors’’
Je l’ai suivie a la maison
De la petite famille d’Oursons
Ou j’ai fait une sieste
Et déguerpie en vitesse
Quand j’ai entendu
La famille se pointer
Je n’avais pas mangé et j’étais affamée
J’ai donc suivi une piste
De petits caillous blancs
Laissés par des gamins
Afin de retrouver leur chemin
En passant devant la maison de pain d’épices
J’y ai chapardé un gros morceau
Et pris la poudre d’escampette
Avant qu’on ne me transforme en galette
Je me reposa, dégusta et repue
Je continua ma randonnée quand j’apercu
Une longue tignasse
Qui descendait le long d’une tour
La belle toujours endormie
Attendait son chevalier
Qui lui donnera un baiser
Pour la sortir de sa torpeur
Je le vois soudain sorti on ne sait d’ou
Mal a l’aise dans son armure
Grimpant a vive allure
Au sommet de sa chevelure
Pour lui donner en dépit de son haleine
Un baiser tellement doux
Qu’elle en redemanda
Il s’était donne tant de peine
Qu’ il n’a pas hésité
Je les ai laissés a leur intimité
Et, continuant ma tournée,
Je me fis tout a coup
Écheveler par le souffle d’un loup
Celui-ci édenté
A force d’avoir trop soufflé
A s’en époumoner
Sur la maison
Des p’tits cochons
Je change de direction
Et rencontre le prince charmant
Qui me supplie d’essayer un soulier de vair
J’ai besoin de la paire
Lui dis-je tout en m’escalaffant
Et le laissa ’’Gros Jean comme devant’
Dans son pantalon bouffant
C’est ici que se termine
Cette petite randonnée
Je redonne au Chat Botté
Sorti de son pieu
Ses bottes de sept lieux