Poème:Les Saisons…

Les saisons
En marchant pour venir au travail, je regardais la nature figée entre deux saisons, ayant perdu de sa verdure, en attente de sa nouvelle blancheur. Certains arbres squelettiques bien écartelés dans leurs nudités impudentes : conséquence d’un effeuillage inévitable inhérent a cette période de l’année ; d’autres, des confreres les conniferes plus chastes, ont gardé leur habits en attendant leurs manteaux d’hermine qui les tiendront bien au chaud durant la froidure.
Le soleil a le teint blafard, il ira passé l’hiver bien au chaud dans le Sud, daignant a l’occasion faire une incursion pour nous consoler de son exode.
La nature dans toute sa splendeur m’étonne toujours…
Le tapis blanc a finalement recouvert le sol, les arbres toujours écartelés regrettent amerement leur effeuillage mais ils restent la sans gemir se balancant au gré du vent qui souffle sans vergogne… les soupoudrant de temps en temps de flocons qui a leur tour voltigent pour aller se déposer sur les conniferes dans leurs costumes d apparat. Une tempete s’éleve le vent gémit, siffle a perdre haleine et souffle la neige… (maitresse incontestée de cette saison rude et implacable) … formant des dunes qui envahissent les champs. Les chutes d’eau se sont figées glacéifiées en des sculptures saisissantes. Les ruisseaux aussi se figent, les plus gaillards se faufilent lestement jusqu’aux rivieres qui les ameneront vers les océans.
La nature immobilisée, prend un pause thé glacé en attente…
Le printemps se pointe enfin le bout du nez. Guere impressionné, l’hiver reste de glace bien obstiné a ne pas céder sa place, du moins pas pour l’instant… Il essaie quelques dernieres tentatives. Mais le printemps qui n’a pas froid aux yeux veille au grain… transmuant la neige en verglas qui s enrobe autour des branches, les enjolivant de délicats colliers de cristal, donnant ainsi a ces arbres en dépit de leur nudités, une apparence fastueuse pourtant bien éphémere… a la moindre brise, ces colliers scintillants s’entrechoquent dans une symphonie de clochettes pour ensuite se fracasser en mille morceaux.
Le temps devient plus clément. L’hiver déclare forfait avant de fondre et s’en retourne dans ses pénates plus au nord, avec son escorte de poudrerie, de bourrasques et de froidure… .
Le tapis de neige s’amenuise découvrant un sol gorgé d’eau qui sechera au soleil revenu de son séjour du Sud. Il a un teint splendide mais prudent, il distribue sa chaleur avec parcimonie pour ne pas brusquer la nature.
Les jours allongent, la seve monte dans les arbres et les bourgeons apparaissent pour se tranformer tout doucement en de magnifiques feuilles rhabillant ainsi ces arbres
Impudiques. Dans leurs nouveaux habits ils attendent la venue de l’été qui prendra sa place au moment opportun. … cette chaude saison dans toute sa générosité, les bras chargés de provisions, de fruits de légumes et de parfums ennivrants rendant ainsi hommage a cette merveilleuse Dame Nature Le suis toujours étonnée, subjuguée…