Poème:Vivre

Laissez en otages, les tracas anodins,
Au temps qui ne me réclame rien
Et vivre en phase avec ses idées
Toi l’humain qui ne fait que passer

Vivre au présent, philosophe assagi
Soliloquant sur un banc, sans oublis
Puis rire de rien, car ces instants
Sont les seuls, à se souvenir du temps

Demain est une chimère lointaine
Les pieds sur terre, boire a la fontaine
Avec l’envie que donne l’émotion
Elle se veut sage, mais avec frissons

Une seconde énumère, puis les heures
D’une Ritournelle ignorant les peurs
De l’astre soleil apaisant les tensions
Vivre devient un chant, a l’unisson

Rien n’a d’importance, ni en l’occurrence
Le rythme lent des pas, leur cadence
Avancer n’est pas un souci, mais l’idée
D’avoir à imaginer, l’essentiel a réalisé

Aucunes préoccupations prioritaires
Respirer l’odeur millénaire, a la cuillère
Sentir le vent, ses amples ondulations
En offrant au passant, ses illusions

Narrer une histoire, du début des âges
Quand la nature n’avait point ses adages
Vibrer au diapason d’une sensuelle caresse
Et dire a la vieillesse, ses richesses

Avec ironie, faire un portrait de l’ennui
Puis le bruler, en singeant la comédie
De l’éternelle jouvence de vie, provisoire
Dans un feu d’apothéoses, exutoires

Et finir en beauté cette journée irrationnelle
Avec la sensation d’avoir battu des ailes
Vivre se souvient du présent, de l’instant
Comme d’un cadeau, a jamais persistant