Poème:Écorché Vif

Par tes lambeaux de chair semés dans les enfers
Miettes que mon âme suit, essuyant la suie
Tombée du ciel sur mon regard et mes vers
Pour reconnaître enfin que le parfait m’ennuie

J’oublie. J’accepte l’accord d’écrire la laideur
Lorsque le sang en goutte à goutte sur la terre
Laisse une trace indélébile pour le malheur
Suivi du bonheur portant la croix du mystère

Douleur ! Qui es-tu donc lorsque la mort t’emporte ?
Comme le vent aspire l’écume de l’océan
Comme le sable sous la chaleur si forte
Sous les pieds nus du pauvre mourant ?

Humilié, si seul. La scène assombrit la vérité
Le corps meurtri n’est rien à côté de la vie
Ce que la patience et le courage ont forgé
Dans les ténèbres, ont répandu la magie.

Écris. Autant que tu veux. Que tu peux.
Écris sans te soucier de qui te lit. Écris toujours
À tout jamais pour que soit écrit dans ce feu
La rime éternelle de l’Amour…