Poème:La Vierge

La vierge marche de son pas le plus léger,
Sans que pour autant elle ne fût oubliée.
Vêtu de ses plus beaux atours d’ébène et d’acier,
Les bras grand ouverts, attends l’être aimée.

Titubant, l’aimée s’approche de la vierge
Vêtu du plus simple appareil
La sueur perlant le long de ses courbes affolantes.
Le cœur battant comme jamais
Sous le regard de ceux qui la croit démente.

Sans que la vierge n’u bougée d’un cil,
Sa chaire et tendre avance d’un pas hésitant.
Sans trop savoir quoi faire,
Les membres toujours aussi branlants.

Le sol d’un froid hivernal,
Lui glace les membres inférieurs.
Ou ne serait-ce que la peur,
Qui entrave sa marche vers l’inéluctabilité.

Son cœur battant toujours plus fort,
Elle est prise d’une chaleur frénétique.
Comme bercé dans une douce folie,
Son corps est à l’agonie.

Le regard blême elle s’avance toujours plus,
Comme envouter par une douce mélodie.
Elle est portée corps et âmes,
Au sein de cette vierge et de son corps maudit.

La vierge referme alors son étreinte,
Dans un gémissement lyrique.
Liant ainsi son corps,
A celui de sa dame apathique.

Pénétré par sa dulcinée de toute part,
Elle laisse filer un soupir.
Ressentant ainsi la vierge,
Au plus profond de son être.

L’acte suprême consommé,
La vierge laisse ruisseler le long de ses jougs,
Des larmes de couleur écarlates.
Sans que ne ce fusse entendre le moindre bruit.

Mais qu’elle hérésie que voici…
Que cette lutte infâme
Entre la vierge de chaire
Et la vierge de fer.