Poème:En Sursis

La vie, où débute-t-elle ? Dans le ventre de sa mère ? A l’instant de ces premiers pas ou les premières cigarettes ? Est ce comme dans un livre, ou on tourne sans cesse de nouvelles pages et quand on veut tout détruire on se rachète un nouveau livre. Un effacement pour faire un nouveau présent et un meilleur avenir, mais cela est surement quasi impossible. On n’oublie jamais ces mésaventures, ces sentiments, ces personnes et toute cette merde. Il n’existe pas de retour en arrière possible même pour mieux voir l’avenir. On vit sur les pas des autres, on se prépare même si on sait que l’histoire doit se terminer. On profite, on gaspille son temps ? En fin de compte, on s’imagine beaucoup mais on n’agit pas très souvent, faut-il déjà oser… Quelle meilleure stratégie que celle de faire un plan, pour demain, pour son avenir. Que de rêves pour passer le temps. Finalement on ferait mieux d’arrêter d’imaginer son avenir et se concentrer plutôt sur le présent. Peut être y aura t-il une meilleur victoire personnelle ? On ne peut changer ce qu’on a fait, ce qui s’est passé et ce qu’on a dit. C’est peut être l’erreur de l’humain, il ne sait quand commencer ni s’arrêter. Mais ce qu’il ignore c’est qu’il peut toujours essayer de faire mieux. Rien n’est écrit, rien ne se passe comme le plan prévu. L’ennemi il peut surgir partout, il faut juste savoir attaquer au bon moment. Mais au final on finira tous au cimetière, vaincu ou gagneur, honnêtes ou pas. Ceci est un bien triste jeu. Il y a peut être sur le plateau du jeu, une case « chance ». Mais moi sa fait longtemps que je reste sur la même case, je suis tombé dans un puits ou quoi ? Il n’y a plus rien qui bascule, ni en bien ni en mal. Mes pieds ils n’avancent plus, et à ma surprise autour de moi les murs tombent. Ou est donc passé le dé ? Je vois que tous le monde avance et moi je reste avec mes décès. On m’abandonne, je me sens délaissé. Seule, je n’arrive pas à avancer, je ne peux pas, je ne suis pas prête encore. J’avais encore besoin de tes reproches, de tes sentiments, de tes mots, de ta main, de ton oreille, j’ai encore besoin de toi ! Je parais debout mais sa fait longtemps que je suis agenouiller.
Je ne crois plus, je ne sais plus, je n’ai plus envie. Je vivais heureuse et malheureuse mais quelque chose cloche. Personne ne m’attend, personne ne m’écrit, personne ne me regarde. Et pourtant tout le monde m’attend, tout le monde m’écrit, tout le monde est prêt à m’écouter. Le seul problème s’est que vous, vous êtes amoureux de la vie même si vous êtes des morts en sursis.