Poème:Mourir En Ces Mots

Il faut bien un jour mourir
Voici alors un modeste poeme pour vous dire
De ne pas pleurer mon ame et son avenir
Et que mon corps devait un jour faillir

Si, en ce moment ou vos yeux me lisent, j’ai rejoint la mysterieuse mort
Et si j’ai maintes fois apprehender ce triste sort
Il y a longtemps, je vous assure, que je n’ai plus de remords
Consciente de la vie et ses nombreux tresors

Certes, je n’ai pas toujours vu la simplicite
Des petits plaisirs de chaque matin ou des soirs d’ete
Mais c’est par une quete insatisfaite et entetee
Que j’ai par la suite tant savoure ces instants trop multiples pour les citer

Que d’irreparables maladresses
Dans les tourments de ma jeunesse !
Mais c’est par cette honteuse detresse
Que j’ai su cultiver les graines de l’allegresse

J’y ai ainsi recolte ma propre valeur
Celle de la vie et aussi des varietes de bonheur
Et meme si je le confesse en ces tardives heures
J’ai grandi dans la semence de fertiles cœurs

Et si en ce jour ou ma main trace ces lignes
Je ne peux predire mon temps jusqu’a ce que le hasard m’assassine
Du destin les prochaines forces si malignes
Ou au contraire ses genereux signes

Je peux aisement faire don de voyance
En enlevant definitivement les vaines souffrances
D’une vie trop courte pour quelque errance
Arrachant a mon souffle l’espoir d’une chance

Oui, c’est bien vivante en ce jour ensoleille
Que j’affirme comme je suis emerveillee
Des joies qui se comptent par milliers
Et de mes proches tant ils m’ont aimee

A tous ceux que j’aime si fort et que j’affectionne
Dites moi que tout on se pardonne
Je ne suis deja guere plus qu’un fantome
Mais je vous dois tellement, et a vous mes momes

Enfin, que nul ne m’en veuille a tort
Mais si j’evoque ma vie et la mort
Avant meme ma naissance, deja un jumeau
Et c’est aussi aupres de lui que j’envisage ce repos