Poème:Mer Rouge Salée, Plage-Mirage Et Oasis

Même si tu pète un nerf à l’instant
A travailler énormément sans rendement
Même si l’envie te vient de tout foutre en l’air
Il n’y vraiment pas quoi se trancher une artère
Même si tu te dis que cela n’en vaut pas la peine
Surtout attend d’abord que vienne ta veine

Mon bulletin à contre-cœur signé
Ressemblait au jeu touché-coulé
Cette mer bleue où je m’y suis baignée
Et où j’ai trop ramé et oublié
Qu’elle était infestée
De piranhas
Qui m’ont bien déchiqueté
Les bras
À rédiger cette dissert’ de deux pages à domicile
Jusqu’à deux heure du mat’ c’était bien difficile
En attendant mes points pour m’occuper
J’ai tracé à coup de crayon des tremblantes paraboles
Mais de leurs gribouillages, j’en ai bien eu vite raz le bol
Mon sourire à coup de gomme s’est bien vite effacé
Pas de bol ma dissert’ était hors sujet
J’avais du sujet trop dérivé
Et trop de fonction à dériver
J’avais disfonctionnée
J’étais en surmenage
Je ne voulais plus gratter de pages
Je rêvassais trop de plage
Mais fallait remonter la sableuse pente
Car la limite en l’infini tendait vers cinquante
Oui j’ai compté et le temps m’est compté
Et compte pas sur moi pour intégrer
La classe de la génération nonante et un
Car mes efforts ne seront pas vain
Je ne suis pas tant coulée
Jusqu’à pouvoir invoquer
Le six cent soixante six
D’ici-là
Tu verras
Que je retrouverais mon oasis

Même si tu pète un nerf à l’instant
A travailler énormément sans rendement
Même si l’envie te vient de tout foutre en l’air
Il n’y vraiment pas quoi se trancher une artère
Même si tu te dis que cela n’en vaut pas la peine
Surtout attend d’abord que vienne ta veine