Poème:Une Lettre

J’ai pas toujours les mots qu il faut.
Mes mots dépassent parfois ma pensée,
Même s’ils sont en général parfaitement mesurés,
Si tu lis entre les lignes…
Tu trouveras tout ce que je n ai pas su te dire…
Tout est différent, lésé, altéré peut-être ?
Si il suffisait de lire pour comprendre,
D’ apprendre pour connaître,
D’aimer pour l’être, rien ne serait aussi nuancé.
L’ impression de désordre qui me prend,
Lorsque je vois que rien n’ est comme avant.

Des mots jetés, collés, serrés, coulés.
Des mots pour m’ y réfugier, des mots pour te dire
Que c’ est toi celle que j aime tant,
Sans me trahir ou me condamner,
Bien qu’ il y ai
Des fautes d impression.
Il y a des mots qui ne passent pas,
Qui me restent en travers de la gorge,
Même si j’en crève de les écrires.
Des jours où je ne suis plus sûre.
Des jours où tout se fissure,
Ou j ai beau courir après les gestes
Qui me font tant rêver,
La terreur me prend de ne jamais les effectuer,
De toujours vivre qu à moitié
Un pied dans mes pensées, un dans la réalité.
Mais à toi je livre tout, lâchement sous forme de lettres
Mes blessures et mes faiblesses…
Celles que j avoue qu’ à demi-mot…
Mes faux pas, mes maladresses…
Et de l’ amour plus qu’ il n en faut…
Je m’ ouvre à toi pour ne plus craindre le son de tes pas,
Pour me dire que tout ce que j ai fait ou pas,
Te sera rapporté par moi-même,
Jai envie de tout te confier,
D’ avancer avec sur le cœur un poids bien plus léger.
Tout ce que j ai pu faire de travers,
Ces instants figés, puis perdus et oubliés, tous mes non dits,
Mes excuses et toutes mes erreurs,
Qui prennent plaisir à m’ empoisonner
Dans la moindre de mes heures.

J ai tellement peur que tu me laisses…
Et si j en fait toujours trop
C est parce que j’ai peur de te perdre…
Il y a mieux en ce monde que le peu que je peux t’ offrir,
Mais mon amour est sincère,
Ma fragilité disparaît sous ma surface,
Et pourtant je ne me laisserais pas écarter,
Je ne laisserais personne m’ emmener loin de toi ! ! !
Personne se mettre entre Toi et moi ! ! !
Jusqu à ce que tu le demandes.
Le temps, qui saisit sa hache
Et frappe impitoyablement, tandis que,
Même si c’est lâche, je pense à sauver ma peau bien avant.
Tout s’ envole et tout me désabuse,
Il me laisse vide et sans émotion,
Le front appuyé contre les murs froids,
Cherchant une vie, cherchant un nom.
Il me prend tout sans jamais me le rendre,
Mais empêche tout de même que mon existence ne tombe en cendres.
Si le temps te prend à moi, et si contre ça,
Je ne peux rien y faire,
Je me jetterais à corps perdu dans une lutte perdue d’avance.