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Texte : Dernière Chance.



A Propos

Un poème imaginaire : je suis un homme, j’ai été marié, mais je n’ai jamais eu d’enfant, du moins je l’espère.

Dernière Chance.

Monsieur le Professeur, je vous en prie,
prenez pitié de ma fille.
Ne la sanctionnez pas trop sévèrement.
Oui, je suis au courant
des derniers événements :
elle a frappé si violemment
une autre écolière,
qu’à sa mâchoire on a mis du fer.
Je n’en suis, certes, pas fière.
Mon mari buvait,
en plus il la touchait,
dès qu’elle avait deux ans !
Elle est restée aigrie,
elle n’a pas eu une belle vie.
Mais elle n’a que quinze ans,
et elle veut être secrétaire.
Allez-vous l’envoyer en enfer ?
Regardez, regardez-moi, Professeur,
ayez du cœur.
À quarante ans, j’ai encore
un superbe corps.
Je ferai tout ce que vous voudrez.
Vous savez… … je suis habituée.
Fermez les yeux aux exactions de ma fille,
dans le fond, elle est si gentille.
Laissez-lui une dernière chance,
Et vous aurez toute ma reconnaissance.
Poldereaux

PostScriptum

OK.


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Poème en Phonétique

məsjø lə pʁɔfesœʁ, ʒə vuz- ɑ̃ pʁi,
pʁəne pitje də ma fijə.
nə la sɑ̃ksjɔne pa tʁo sevεʁəmɑ̃.
ui, ʒə sɥiz- o kuʁɑ̃
dε dεʁnjez- evenəmɑ̃ :
εllə a fʁape si vjɔlamɑ̃
ynə otʁə ekɔljεʁə,
ka sa maʃwaʁə ɔ̃n- a mi dy fεʁ.
ʒə nɑ̃ sɥi, sεʁtə, pa fjεʁə.
mɔ̃ maʁi byvε,
ɑ̃ plysz- il la tuʃε,
dε kεllə avε døz- ɑ̃ !
εllə ε ʁεste εɡʁi,
εllə na pa y ynə bεllə vi.
mεz- εllə na kə kɛ̃zə ɑ̃,
e εllə vø εtʁə sεkʁetεʁə.
ale vu lɑ̃vwaje ɑ̃n- ɑ̃fe ?
ʁəɡaʁde, ʁəɡaʁde mwa, pʁɔfesœʁ,
εje dy kœʁ.
a kaʁɑ̃tə ɑ̃, ʒε ɑ̃kɔʁə
œ̃ sypεʁbə kɔʁ.
ʒə fəʁε tu sə kə vu vudʁe.
vu save… ʒə sɥi-abitye.
fεʁme lεz- iøz- oz- εɡzaksjɔ̃ də ma fijə,
dɑ̃ lə fɔ̃, εllə ε si ʒɑ̃tijə.
lεse lɥi ynə dεʁnjεʁə ʃɑ̃sə,
e vuz- oʁe tutə ma ʁəkɔnεsɑ̃sə.