Poème:8 Mars, Journée De La Femme…

Chère amie,
Peut-être par les hommes vais-je être banni,
D’avoir transgressé un tabou des temps jadis,
Mais je dois vous avouer une peur inouïe.
Vous m’effrayez, le saviez-vous ?
Quand je pense à chacune d’entre vous,
Je souhaiterais me cacher au fonds d’un trou.
Plutôt que d’affronter vos yeux si doux.
Dans ces iris, me fixent tendrement,
Je redeviens le petit enfant,
Qui vous regardait, toutes, jouant,
Dans la cour de l’école, il y a si longtemps.
Les années ont passé, depuis ce temps
Je suis censé être devenu fort, un titan !
Qui gonfle tous ses muscles, de bout à bout,
Quitte pour cela à devenir un peu saoul.
C’est dans cette excitation de la nuit,
Que je pense vous reconquérir, chère amie,
Vous entraîner fièrement dans mon lit,
Pour vous faire vivre une nuit de folie !
Pourquoi donc cet excès, me diriez-vous ?
Est-ce là ce que vous cherchez en nous ?
La virilité primitive d’un mâle fou,
D’un mec qui résiste aux nombreux loups.
C’est ce que je me force à penser,
Essayant à tout prix de vous faire rêver.
Puis avec moi, au loin vous emmener,
Finir le quotidien que je ne sais assumer.
Nous y voilà, ce sujet à vous avouer
J’ai peur de vous, si vous saviez ?
Si je cherche ainsi à vous impressionner,
C’est surtout pour, au fond, me rassurer
Le couperet du tabou a retenti.
Si cette peur inouïe, chez vous ressentie,
À l’idée que dans vos yeux exquis,
Nous devenions un jour trop petits.
Malheur, Misère, j’en ai trop dit
Le secret des hommes j’ai trahi
Permettez-moi, ma chère amie,
Pour me sauver, de vous fausser compagnie

Polo 2 Bodi