Poème:Lui

Lorsque je vois son sourire éternel
Lorsque je sens son odeur singulière
Lorsqu’il me regarde de ses yeux majestueux
Lorsque je contemple son visage si beau, son corps si parfait
Je ne résiste pas, je crois que je l’aime

Mais il ne fait pas attention à moi
Ne répond presque jamais à mes messages
Ne me voit qu’à peine lorsqu’il rentre dans la pièce
Lorsque, fatigué, je m’appuie sur son épaule
Il me repousse peu après

Lorsque, épuisé, je souhaite lui raconter
Une part de soucis, la noirceur de ma vie
Il est déjà occupé avec d’autres, joyeux
Je crois qu’il ne voit pas la tristesse
Ou que je l’ennuie avec la mienne

J’aimerais tant pouvoir l’étreindre
Pleurer toutes mes larmes dans son cou
Qu’il me serre dans ses bras, me console
Mais je ne sais même pas s’il ressent
Ne serait-ce que de l’amitié envers moi

Quant à l’amour, il est inconcevable
Car il a déjà trouvé son âme sœur
Evidemment ce n’est pas moi, vide carcasse
Et quand il me parle de ses projets, me raconte sa vie
Cela me rapelle combien la mienne est triste

J’aimerais tant partager chaque instant avec lui,
Mais ce n’est pas possible,
Et une voix m’ordonne : « abandonne »
Puisque de toutes façons, la vie
Est perdue d’avance

La mienne avait pourtant bien commencée :
« Enfant né en état de mort apparente »
Mais ils se sont acharnés
Pour m’offrir un sursis, quelle chance !
Un sursis pour souffrir…

Car même s’il rompait avec elle
Je n’ai aucun espoir
Alors demain je m’en irai,
Je finirai comme j’ai commencé,
Puisque je n’ai aucune chance

Car je suis un homme